L’Empire d’Occident veut remodeler le Moyen Orient

à son image et ressemblance

Giorgio Bombassei

22/02/2003

De l’illusion de la démocratie

"Parfois le fil tendu qui sépare la paix de la guerre, la pérennité de la destruction, peut se briser à cause d’un geste, un mot, une inflexion de voix. Après toute crise majeure, on ne peut s’empêcher de regarder en arrière pour tenter d’apercevoir le moment où le fil a été rompu sans espoir d’être renoué." ("Civil War" de Joe Dante)

Ce mince fil s’est rompu il y a très longtemps, bien que nous ne commencions à le comprendre que maintenant, face à cette crise moyen-orientale qui risque "d’ouvrir les portes de l’enfer", comme l’a affirmé il y a quelques mois un haut dirigeant irakien.

Ce fil s’est rompu quand le modèle de gestion politique que nous connaissons tous sous le nom de "démocratie représentative" a vu le jour. Il doit être compris de la même manière dont le considérait Louis XVIII, au début du XIX siècle :

"(…) Je ne peux approuver de même votre répugnance pour ce genre de gouvernement qu’on a nommé représentatif, et que j’appelle, moi, récréatif, n’y ayant rien que je sache au monde si divertissant pour un roi, sans parler de l’utilité non petite qui nous en revient… Le représentatif me convient à merveille… L’argent nous arrive à foison. (…) Nous ne comptons plus, depuis que nous avons des députés à nous, une majorité, comme on l’appelle, compacte. (…) avant mon voyage en Angleterre, je n’aimais point du tout ce représentatif ; mais là j’ai vu ce que c’est : si le Turc s’en doutait, il ne voudrait pas autre chose, et ferait de son Divan deux Chambres… Il ne faut pas que tous ces mots de liberté, publicité, représentation vous effarouchent. Ce sont des représentations à notre bénéfice, et dont le produit est immense, le danger nul, quoi qu’on en dise…" (Extrait d’une lettre secrète que Louis XVIII envoya à Ferdinand VII en août 1823).

Tel est la cause profonde pour laquelle nos dirigeants politiques (marionnettes aux ordres de nos Maîtres) s’en vont en guerre : le modèle politique représentatif que nous sommes induits à considérer comme "démocratique", ne l’est en réalité pas du tout et ne l’a jamais été. Il répond à des intérêts différents de ceux que la masse est amenée à penser. Il répond aux intérêts d’une toute petite mais puissantissime Oligarchie, qui a des ramifications sur toute la planète et qui réussi à imposer son bon vouloir à tous les niveaux de la société occidentale. Ces intérêts actuellement résident dans la guerre.

Pour mieux comprendre concrètement ce que cela implique, voici un exemple illuminant :

Une agence Reuters du 17 Octobre 2000 nous apprenait que: "Selon Burke’s Peerage, illustre Maison spécialisée dans l’histoire et la généalogie de l’aristocratie, du sang royal coule dans le veines des deux candidats à la Maison Blanche, George Bush et Al Gore.

"Il est maintenant clair que Messieurs Gore et Bush comptent parmi leurs ancêtres un nombre hors du commun de rois et de nobles. De fait, jamais dans l’Histoire des Etats-Unis, deux candidats à la présidence n’ont vanté tant d’alliances royales parmi leurs ascendances" a affirmé Harold Brooks-Baker, directeur d’édition chez Burke’s-Peerage.

Celui-ci s’est permit d’ajouter que "il y a toujours eu un facteur royal significatif dans tous ceux qui ont concouru au poste de Président des Etats-Unis. George Whasington, Thomas Jefferson, Franklin et Theodore Roosvelt, Ronald Reagan parmi tous les autres, étaient de sang bleu".

Le candidat Démocrate Gore a un patrimoine génétique moins illustre de celui de son adversaire. Etant descendant d’Edouard 1er d’Angleterre, il est aussi cousin de l’ancien Président Richard Nixon (lui-même cousin de Bush).

Al Gore a aussi des liens directs avec le Saint Empire Romain. Il est descendant des Empereurs Louis II, Charles II et Louis I, ainsi que de Charlemagne. Le problème est que ce dernier lien fait de lui le cousin de George W. Bush."

Lors des élections présidentielles américaines, le candidat avec le plus de gènes royaux remporte systématiquement la bataille. De fait, 34 des 43 Présidents des Etats-Unis d’Amérique avaient du sang royal.

Pour ce qui est de l’Europe, il suffit de dire que tous les chefs de toutes les institutions communautaires actuellement en poste sont membres de l’organisation oligarchique presque secrète Bilderberg : Mr Romano Prodi (Président de la Commission Européenne), Mr Wim Duisenberg (Président du directoire de la Banque Centrale Européenne), Mr Pat Cox (Président du Parlement Européen), Mr Philippe Maystadt (Président de la Banque Européenne d’Investissements), Sir John Kerr (Secrétaire général de la Convention sur l’avenir de l’Europe) mais aussi messieurs Pascal Lamy, Mario Monti, Franz Fischler (Commissaires européens) et Adrian Fortescue (Directeur Général pour la justice et les affaires intérieures).

Le roi est nu !

Mais revenons au système représentatif ; celui-ci est en crise aujourd’hui ; d’après nos Maîtres, il ne peux plus être sauvé et doit être remplacé par un nouveau système.

Suivant ce scénario il leur faut passer par une phase de chaos (selon les lois de la théorie du Chaos), qu’ils doivent impérativement piloter s’ils veulent réussir à se garantir la certitude de voir réalisé leur projet d’avenir, plutôt qu’un autre.

Ces 30 dernières années, la magie a commencé à s’évanouir et de plus en plus de gens ont réussi à se rendre compte de la supercherie. Le "peuple" (comme l’appelle l’aristocratie) avec à sa tête la classe moyenne, a commencé à s’en prendre directement aux véritables détenteurs du pouvoir réel : les multinationales (dont la première est la famille royale européenne, avec ses différentes filiales), les banques, les institutions internationales de crédit, les organisation secrètes comme le Groupe Bilderberg, le Bohemian Club, la franc-maçonnerie, la Skulls&Bones society ou l’Opus Dei.

Cela a fortement déplu à nos Maîtres et il ne serait pas incorrect de dire que Seattle (et tout ce que ce premier "contre-sommet" représente à leurs yeux - ex : le "peuple de Seattle" qui se transforme en "peuple de Porto Alegre" et qui revendique plus de démocratie "participative") leur a fait très peur.

Cette force populaire grandissante pouvait représenter une menace pour eux, si elle n’était pas canalisée à temps. Il fallait donc qu’ils réagissent vite pour pouvoir continuer à exercer le Pouvoir en toute impunité, quitte à envoyer à la mort des millions d’innocents ; ce qu’ils ne se sont pas privé de faire d’ailleurs, lors des deux précédents conflits mondiaux et toute une autre série de conflits "mineurs", qu’il serait trop long et fastidieux d’énumérer ici.

Depuis la Révolution Française (en réalité aristocrate, élitiste, bourgeoise, franc-maçonne avant même d’être populaire) rien n’a changé dans la structure du Pouvoir mondial. Les quelques familles qui le détenaient avant, sont les mêmes de celles qui le détiennent maintenant. La seule différence c’est qu’avant, le Pouvoir était exercé directement par celles-ci, de façon apparente ; maintenant il est exercé de façon indirecte et en tous cas de manière plus discrète.

Contre l’insignifiance

Dans un article intitulé "Contre l’insignifiance", Michel Simonin se pose entre autres quatre questions sur le sens de la "démocratie" représentative, auxquelles il répond de façon éloquente et significative.

1. "L’élection a-t-elle toujours été perçue comme un mode de désignation démocratique ?"

Tous les auteurs jusqu’au 18°siècle, qu’ils soient ou non démocrates, pensaient le contraire, d’Aristote ("il est démocratique, par exemple, de tirer les magistrats au sort ; oligarchique, de les élire" La politique, livre 3, chapitre 9) à Rousseau ("Spartes était une aristocratie parce que ses magistrats étaient élus" Du contrat social, livre 3, chapitre 8) en passant par Platon ("un tel régime d’élections tient le milieu entre la monarchie et la démocratie" Les lois, VI, 756 ) ou Montesquieu ( "Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par le choix est de celle de l’aristocratie" Esprit des lois, livre 2, chapitre 2 )

Cependant, le caractère intrinsèquement aristocratique de l’élection apparaissant à tous comme une évidence, aucun ne prend la peine d’expliquer en quoi.

2. "Pourquoi l’élection s’est elle imposée ?"

Parce qu’elle a été régulièrement utilisée au moyen âge, d’Edouard I pour convoquer le parlement anglais en 1295, à Louis XVI pour convoquer les Etats généraux de 1789.

L’élection était d’abord entendue comme une promesse d’obéissance fiscale : après avoir consenti à élire des représentants chargés de négocier avec l’administration royale le montant des impôts, il faut obéir à ce que les représentants on consentis.

L’idée que la légitimité du pouvoir vient du consentement des gouvernés via l’élection s’est progressivement imposée pendant le moyen âge, et a nourri la rhétorique révolutionnaire en France ( les références au "consentement" ) comme en Angleterre et aux Etats-Unis ( "no taxation without représentation" fut le mot d’ordre de la révolution de 1776 ).

Montesquieu l’avait vu : "Ce beau système a été inventé dans les bois (de Germanie)" (Esprit des lois, livre 11, chapitre 6 ). Rousseau aussi : "L’idée des représentants est moderne ; elle nous vient du gouvernement féodal, de cet inique et absurde gouvernement dans lequel l’espèce humaine est dégradée, et où le nom d’homme est en déshonneur." (Du contrat social, livre III, chap. 15).

3. "Qu’en pensaient les fondateurs de nos régimes représentatifs ?"

James Madison, qui a eu une grande influence dans la rédaction de la constitution américaine, voulait écarter le peuple du gouvernement : " Les républiques modernes (…) n’accordent absolument aucun rôle au peuple en corps (…) La représentation permet d’épurer et d’élargir l’esprit public en le faisant passer par un corps choisi de citoyens" et "Les grandes circonscriptions favorisent manifestement les candidats respectables, en général attachés aux droit de la propriété." (convention de Philadelphie, 1787 ).

Ou Samuel Chase : "Seuls quelques marchands, et encore les plus riches et les plus ambitieux, auront la possibilité d’être élus. La distance entre le peuple et ses représentants sera si grande qu’il n’y a aucune probabilité qu’un planteur, un fermier ou un artisan soit élu." (convention de Philadelphie, 1787).

Les constituants de ces trois pays avaient aussi la claire conscience de professionnaliser le personnel politique grâce à l’élection ; l’abbé Sièyès, qui a participé à toutes les constitutions de la révolution française, explique : "L’intérêt commun, l’amélioration de l’état social lui-même nous prient de faire du gouvernement une profession particulière." avant de souligner aussi la "différence énorme" entre le régime représentatif et la démocratie (dires de l’Abbé Sièyès sur la question du veto royal, 1789)

4. "Le système représentatif a-t-il évolué depuis ses origines ?"

Pas dans ses grandes lignes, qui sont restées les mêmes dans tous les pays depuis le 18ème siècle ; il s’agit bien toujours :

1 : d’une assemblée élue à intervalles réguliers

2 : indépendante juridiquement de ses électeurs

3 : qui disposent en contrepartie de la liberté d’opinion

4 : assemblée qui rend un jugement souverain sur la loi.

Le système représentatif n’a pas changé significativement depuis ses origines ; il a été conçu explicitement pour écarter le peuple du gouvernement et pour créer une classe de professionnels de la politique ; mais il devrait servir actuellement de cadre à une "démocratie participative"". (1)

En considérant tous ces éléments, il est possible d’affirmer sans trop se mouiller, que le vote n’est autre que l’abdication volontaire du droit démocratique de la part de l’individu qui l’exprime, en faveur de ceux (l’Oligarchie internationale) contre lesquels ce même système représentatif était censé le protéger.

La III Guerre Mondiale a déjà commencé

Les "mouvements antisystémiques"comme les appelles Immanuel Wallerstein (2), feraient mieux de s’en rendre compte. Celle-ci a commencé dés la chute du mur de Berlin et l’écroulement de la "menace communiste". C’est précisément à ce moment là qu’a vu le jour le Nouvel Empire d’Occident (Cerbère à trois têtes : USA – Europe – Israël), ploutocratie totalitaire aux mains d’une Oligarchie internationale bien identifiable. (Annexe II)

La Mondialisation en a été le premier acte. Celle-ci s’est conclue avec les attaques suicides du 11 septembre 2001.

Des le lendemain commençait la seconde phase de ce conflit qui ne fait que commencer, que nous connaissons tous sous le nom de "guerre au terrorisme".

Cette III Guerre Mondiale, ou "première guerre mondiale du XXI siècle" comme l’a nommé l’ancien premier ministre israélien Ehud Barak, est fonctionnelle à la réalisation définitive d’une stratégie vieille de plusieurs siècles, connue sous le nom de "Nouvel Ordre Mondial".

Celle-ci a pour but l’avènement d’un régime politique totalitaire planétaire (un gouvernement mondial ; une banque mondiale ; une monnaie mondiale ; une armée mondiale ; l’implantation sous-cutanée d’un microchip – ex. Digital Angel (3) - à toute la population mondiale) qui permettrait à cette même Oligarchie de formaliser définitivement la concentration du Pouvoir mondial entre ses mains, ainsi que son contrôle total sur les masses de la planète.

Ce n’est pas pour demain ; entre-temps une étape intermédiaire est prévue : le Nouvel Ordre Mondial Multipolaire qui comme l’a si bien défini Mr Guy Verhofstadt, consistera en cela :

"Le G8 des pays riches doit être remplacé par un G8 des associations de coopérations régionales existantes. (…) En d’autres termes, un forum où les associations de coopération continentales les plus importantes se retrouvent sur un pied d’égalité : l’Union Européenne, l’Union africaine, le Mercosur, l’Asean, l’Accord Nord-Américain de Libre Echange… Ce nouveau G8 deviendrait le forum des accords contraignants sur les normes éthiques globales concernant les conditions de travail, la propriété intellectuelle, la "bonne gouvernance". Dans un même temps, ce G8 renouvelé pourrait envoyer les directives et incitants nécessaires aux grandes institutions internationales et aux fora de négociation tels que l’OMC, la Banque Mondiale, Kyoto. (…) Un G8 capable de formuler une réponse radicale à des problèmes mondiaux telle que la traite des êtres humains. (…) Il nous faut en effet essayer de voir plus loin que l’intérêt européen. Car même quand nous sommes pétris des meilleures des intentions, les intérêts d’une multinationale pétrolière ou des cultivateurs européens de betteraves sucrières nous sont plus chers que le sort du peuple Ogoni dans le delta du Niger ou le piètre revenu des travailleurs des plantations de canne à sucre au Costa Rica". ("Le paradoxe de l’antimondialisation" - 26 septembre 2001 – La Libre Belgique)

En clair, il faut que tous les pays de la planète s’unissent en des regroupements régionaux ou continentaux. Ce seront alors les présidents de ces organisations qui négocieront ensemble les politiques mondiales, jusqu’au jour où ils décideront d’élire l’un d’entre eux comme président, comme les 15 sont en train de le faire en ce moment même en Europe (qui a vécu en petit ces 50 dernières années, ce que le reste de la planète va bientôt vivre).

Pour que cela marche, trois conditions doivent être impérativement remplies :

- que tous les pays partagent le même régime politique, en l’occurrence la "démocratie" représentative ;

- que tous les dirigeants de ces pays soient contrôlables et contrôlés directement par l’Oligarchie Internationale, de façon à ce que plus rien ni personne ne s’oppose à l’ultime réalisation du plan ;

- que tous les pays utilisent la même monnaie de référence.

C’est pourquoi la "guerre au terrorisme" vise essentiellement à :

- Destituer les "dictateurs" et à renverser tous les régimes "ennemis", de façon à pouvoir "libérer" le monde du "Mal", en faisant triompher le "Bien" et la "démocratie" à tout jamais.

- Catégoriser comme "terroriste" toute personne qui s’oppose à la réalisation de cette stratégie, car "qui n’est pas avec nous, est contre nous".

- Désarmer le monde de façon à ce que seules les forces de l’Empire puissent en détenir, afin de garantir au mieux la "sécurité" et la "liberté" à niveau international.

- Permettre à l’Oligarchie de contrôler directement les "marchés" mondiaux pétroliers, de la drogue et de l’eau, de façon à détenir le pouvoir absolu sur le reste de l’Humanité.

- Permettre à l’armée de justifier les budgets militaires tout en s’amusant un peu.

C’est aussi pourquoi l’Empire d’Occident ne cesse de menacer de guerre atomique plusieurs pays parmi lesquels : l’Irak mais aussi l’Iran, la Libye, le Liban, la Syrie, le Soudan, la Corée du Nord, Cuba.

Deux méthodes, le même objectif

Avant de continuer, il est important de dissiper un possible malentendu. Toute l’Oligarchie occidentale poursuit indistinctement le même but : remodeler le monde à son image et ressemblance. Seulement, il existe à l’intérieur de celle-ci différents clans qui ne partagent pas la même façon de voir quant aux méthodes à mettre en œuvre pour y parvenir. Ensemble pourtant ils forment ce qu’on peut appeler "le bâton et la carotte", vu que là où une stratégie échoue l’autre réussi ; et que de toutes façons, ces clans sont tous solidaires les uns des autres.

La "vieille Europe" comme l’appelle Donald Rumsfeld, sait pertinemment que si la méthode forte venait à être utilisée, cela provoquerait d’énormes tensions sociales au sein de ses frontières ; elle sait que cela pourrait porter à une radicalisation des positions des franges les plus violentes de sa population, et cela elle ne le veut pas.

Elle préfère donc adopter la manière "soft" (comme l’a si bien définie Colin Powell lors de son discours devant le 33ème WEF de Davos en janvier 2003) pour pouvoir maintenir en vie l’illusion de "démocratie" et de bien-être matériel au sein de sa population, mais aussi vis-à-vis de ses partenaires stratégiques d’Amérique Latine, des pays ACP ainsi que ceux nord-africains, moyen-orientaux et asiatiques. (4)

Il en va de sa "réputation" de "patrie des droits de l’Homme" et de "modèle à suivre" pour toutes les futures organisations continentales. Il en va aussi de sa crédibilité, pour pouvoir continuer à mettre en œuvre l’élargissement de ses frontières et le processus d’intégration politique en cours. (Lorsque dans un an les Etats-Unis d’Europe verrons le jour, les choses seront différentes ; jusque là il serait trop dangereux pour l’Oligarchie européenne de dévoiler son jeu).

Aux armes lourdes elles préfère des armes non-conventionnelles comme la propagande, les plans structurels, l’embargo ou les inspections et protectorats divers de l’ONU, pour ne citer que celles-ci. Elles sont tout aussi meurtrières, mais elles passent mieux auprès des consommateurs.

Culturellement parlant, cette "vieille Europe", incarnée aujourd’hui par la Belgique (si, si !), la France et l’Allemagne, sait que si la méthode forte venait à être utilisée, cela raviverait dans sa population des souvenirs qu’elle préfère ne pas voir ressassés.

Déjà les comparaisons "inopportunes" vont bon train quant aux méthodes "musclées", à dire vrai honteuses, utilisées par les différents gouvernements israéliens qui se sont succédés au pouvoir tout au long de ces 15 dernières années, vis-à-vis du peuple palestinien ; la "vieille Europe" ne désire pas voir son pouvoir déstabilisé, sur le simple fait de vouloir aller plus vite en besogne.

Elle sait qu’elle ne peut pas ignorer que 80% de sa population ne veut plus entendre parler de guerre militaire (à chaque conflit et relative intervention des "forces internationales d’interposition" et de "maintien de la paix": Irak, Somalie, Bosnie, Kosovo…les partisans du Non ont été de plus en plus nombreux) ; elle sait que si elle partait en guerre sans de "bonnes raisons valables", cela provoquerait une crise politique interne majeure, aux conséquences vraiment imprévisibles ; et tout ce qui est imprévu, elle n’aime pas.

Concrètement, à travers sa soi-disant opposition à la "guerre préventive maintenant", le clan de la "vieille Europe" ne fait que négocier avec le clan du "nouveau monde" ses droits à la répartition du gâteau mondial, du fait de son pouvoir ainsi que de ses ambitions géostratégiques (sans compter que cela lui permet de tester de nouvelles alliances stratégiques avec des pays comme la Russie ou la Chine). La France fait valoir son poids, forte des son influence sur les quelques 55 Etats membres de la Francophonie ; l’Allemagne met sur table son influence sur les pays des l’ancien bloc soviétique, y compris la Russie ; la Belgique quant à elle, veut renforcer son image artificiellement construite de pays défenseur des "droits de l’Homme", et ne fait pas oublier aussi son influence sur une certaine partie de l’Afrique.

Malheureusement, la "vieille Europe" sait que le statuts quo a été rompu et qu’il est impensable de pouvoir un jour revenir à la situation d’avant le 11 septembre. Elle tente donc de ne pas recevoir que les miettes.

Les frontières du Moyen Orient que nous connaissons maintenant ont été dessinées "autour d’un bon dîner" comme se plaisait à l’affirmer Sir Winston Churchill. Rien n’empêche qu’elles soient modifiées à nouveau ; de fait c’est ce qui émerge d’une analyse des discours actuels tenus par les responsables politiques et militaires occidentaux.

Comme nous tenterons de le démontrer plus loin, l’objectif déclaré de cette "guerre à l’Irak" - mais non relayé par les médias - est de remodeler tout le Moyen Orient par la force et l’intimidation.

Suivront ensuite l’Asie du Sud-Est et les Amériques, Centrale et Latine.

Chacun, au sein de l’Oligarchie veut y trouver son compte.

Le "clan de la guerre", politiquement majoritaire en Occident, pense quant à lui qu’il ne faille plus perdre de temps à tergiverser et qu’il faille passer à l’action partout sur la planète, en même temps. Il pense aussi , comme l’a affirmé Monsieur Blair le 5 janvier 2002, que : "dans le monde globalisé et interdépendant dans lequel nous vivons aujourd’hui, la politique étrangère et la politique intérieure sont deux parties d’un même tout. Se charger du terrorisme international hors de nos frontières n’est pas simplement juste en soi. C’est vital pour notre économie, nos emplois, notre stabilité et notre sécurité" (5).

Pouf ! Plus de différences donc entre intérieur et extérieur ! La planète se transforme comme par enchantement en un immense "far west" à conquérir. C’est le triomphe de la loi de la jungle et l’ultime adieu au Droit International, mort pour trop avoir été violé et battu tout au long des années "mondialisation" (qui furent aussi les années Algérie, Somalie, Bosnie, Kosovo, Tchéchénye…).

Le "clan de la guerre" ne voit aucun inconvénient à arborer sans vergogne son racisme, son arrogance et sa détermination ; il se permet de menacer des plus horribles souffrances tous ceux qui oseront s’opposer à lui. Aux Etats-Unis, la fusion entre intérêts privés, publiques et militaires a déjà eu lieux, ce qui explique pourquoi le "parti de la mort" y obtient autant de soutiens à niveau institutionnel. À un tel point qu’il ne faudrait plus parler de conflit d’intérêts mais bien de communauté d’intérêts et d’intentions. Ce n’est pas encore formellement le cas en Europe, bien que certains comme Mr Berlusconi, s’appliquent quotidiennement à faire en sorte que cela puisse se passer aussi de ce côté-ci de l’Atlantique, le plus rapidement possible.

L’ "aile droite de l’Oligarchie" (si on peut l’appeler ainsi), est favorable à l’instauration d’un régime autoritaire "transitoire" et "d’exception" partout en Occident, pour toute la durée de la "guerre au terrorisme". Elle est convaincue qu’il suffirait de lancer les hostilités pour que la machine de guerre prenne son rythme de croisière, et considère qu’il serait tout à fait envisageable d’ouvrir deux front à la fois (Irak, Corée du Nord) pour bien mettre en évidence, pour tous ceux qui ne l’auraient pas encore compris, le côté impérialiste de cette "ultime bataille entre les forces du Bien et les forces du Mal", comme l’a appelée prophétiquement le Pape Jean-Paul II, lors d’une célébration en l’honneur du Jubilé de l’an 2000.

Pour le clan de "la paix" (il faut le dire très vite) il est possible de maintenir en vie l’Illusion sans devoir recourir à la force ; il est possible de faire de l’ONU l’embryon de ce futur gouvernement mondial.

Pour le clan interventionniste, cela n’est pas possible : l’ONU, instrument accessoire et transitoire du pouvoir, doit disparaître.

Pour ce clan "la fin justifie les moyens" et les règles c’est pour les faibles.

Elle n’en a que faire de sauver une classe moyenne au bord du gouffre, qui ne fait que revendiquer toujours plus de privilèges et de pouvoir, sans compter que celle-ci est à l’origine des mouvements de contestation de la Mondialisation. Internement, elle représente donc le premier ennemi à abattre ; il ne faudra donc pas s’étonner de voir l’économie s’écrouler encore plus dans les mois prochains. Ces oligarques là n’ont qu’une attente : mettre le monde devant le fait accompli pour pouvoir instaurer un Régime Nouveau sur toute la planète.

Le clan de la paix c’est l’"agent de sécurité" qui d’abord demande les papiers et ensuite tabasse. Le clan de la guerre c’est l’"agent de sécurité" qui tabasse d’abord et qui ensuite prends les papiers. Le résultat est de toutes façons le même.

La Propagande couvre le véritable objectif d’un Nouvel Ordre Mondial

Les agences de presse et les grands médias commerciaux occidentaux sont détenus par nos Maîtres, et ils sont le plus important instrument dont ceux-ci disposent pour amadouer les masses et pour les conditionner à penser comme bon leur semble.

Il n’est dés lors pas étonnant de voir comment ces médias "libres" et "indépendants" manipulent systématiquement et délibérément l’information pour couvrir les réelles intentions de l’Oligarchie.

C’est aussi pourquoi l’un de nos Maîtres les plus influents, David Rockfeller, s’adressa à eux en ces termes lors d’une réunion de la Commission Trilatérale en 1991:

"Nous sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, Time Magazine et d’autres grands journaux, leurs directeurs ayant participé à nos rencontres et ayant respecté la promesse de discrétion pendant près de 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer notre Plan pour le Monde toutes ces années durant si les projecteurs avaient été braqués sur nos activités. Le Monde est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un Gouvernement Mondial. La Souveraineté supranationale d’une Elite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe d’Autodétermination Nationale (des peuples) pratiquée tout au long de ces derniers siècles"

Bien sûr, on ne peur nier que ces grands groupes donnent aussi de la "bonne" information, mais celle-ci est noyée dans une telle mer d’inepties, que seuls les "initiés" peuvent réussir à l’identifier.

Comprendre le langage politique donne le pouvoir incroyable de "lire entre les lignes" : comme tout langage, celui-ci est codé et implique un système de sens propre à lui-même.

Ce système de sens n’est accessible qu’à ceux qui détiennent la clé (de lecture) du code. Cette clé ouvre les portes à la compréhension du monde et au Pouvoir.

Dans notre société "démocratique", tout est fait malheureusement pour que cette clé ne soit accessible qu’aux oligarques et à ceux qui ont réussi brillamment des études supérieures : une élite. Le reste de la population est condamné à vivre dans l’ignorance et l’incompréhension.

De toute manière la "bonne" information a une vie très brève, quasi instantanée ; alors que la soupe qui sert à la propagande est martelée à longueur de journée, pendant des semaines, des mois, des années.

Un exemple de désinformation : l’Irak de Saddam Hussein

Prenons le cas concret de la crise irakienne, qui occupe pour l’instant tous les esprits (jusqu’au prochain "événement militaire surprenant"). Le leitmotive des médias est que :

- Saddam Hussein est un dictateur et un dangereux génocidaire

- Saddam Hussein a réduit en misère sa population

- L’Irak détient des armes de destruction de masse nucléaires, chimiques et bactériologiques

- Saddam Hussein soutien le terrorisme international

- Saddam Hussein a des liens avec Oussama ibn Laden

- L’Irak ne se plie pas suffisamment aux "exigences" des inspecteurs de l’ONU

- L’ONU est une grande et belle organisation internationale dévouée à la paix.

La majorité gobe ça sans réagir ; la grosse partie de la minorité le gobe aussi mais s’insurge et s’oppose : elle descend dans la rue en scandant le slogan "non à la guerre", et en condamnant les fins économiques de celle-ci (ex : pétrole) ; elle invoque "plus de démocratie" au sein de l’ONU ; reste enfin un petite minorité qui sait entre autre que :

- Saddam Hussein a été "mis en place" par les Etats-Unis en 1968 et soutenu par d’autres pays européens, parmi lesquels la France.

- Depuis les années ’80, l’Occident a donné des armes de destruction de masse à l’Irak, même après les massacres des populations kurdes.

- La guerre en Irak dure depuis douze ans et a fait plus de 1.200.000 victimes du côté irakien, 3 peut-être du côté occidental. Au nom des "droits de l’Homme" et de la "démocratie", la "communauté internationale" a complètement dévasté ce pays en le bombardant quotidiennement depuis le début de la guerre, entre autre à coup d’armes radioactives.

- Saddam Hussein a des liens avec Oussama ibn Laden à travers la CIA

- Tout ceci n’est qu’une énorme farce qui sert à couvrir : les lois antidémocratiques et répressives passées en catimini en Occident ; la chute aux enfers de l’économie ; les véritables intentions de nos Maîtres quant à l’avenir du Moyen Orient et du reste de la planète.

Car c’est bien tout le Moyen Orient qu’il est question d’attaquer et de détruire, pour pouvoir ensuite le reconstruire à l’image et ressemblance de l’Occident.

Chronologie d’une guerre annoncée

À travers la suivante analyse chronologique des discours des dirigeants politiques occidentaux (qui prend en considération la période janvier 2002 – janvier 2003), nous allons essayer de démontrer que cette nouvelle crise irakienne a été montée de toutes pièces par l’Occident, pour justifier le déploiement d’énormes quantités d’hommes et de matériel dans le Golfe Persique, en vue d’un conflit armé avec plusieurs pays de la Région.

Le but étant toujours de :

- prendre le contrôle de tous les pays "ennemis" 

- les fractionner en de plus petites entités plus facilement manipulables

- leur imposer à tous le même régime "démocratique"

- y mettre au pouvoir des marionnettes aux ordres de nos Maîtres (comme Mr Karzhai en Afghanistan)

- forcer tous ces nouveaux petits pays à s’unir en une organisation de coopération régionale, sous la direction d’Israël 

- prendre le contrôle des marchés du pétrole, de l’eau et de la drogue 

- placer des troupes de l’Empire dans tous le Moyen Orient en vue d’une grande guerre dans le sud-est asiatique.

Project for a New American Century

C’est en l’an 2000 qu’a été lancé le premier signal annonciateur de ce qui allait se passer par la suite : c’était avant le "recount" en Floride et les attentats suicides du 11 septembre 2001 ; Bill Clinton était toujours président des Etats-Unis d’Amérique (Inc.) et Monica venait de sortir sa robe du frigo (elle l’y avait mis sur conseil de son "amie" Linda Tripp, qui travaillait à l’époque pour…le Pentagone).

Au mois de septembre de cette même année, un "think-tank" (lobby politico-industrialo-militaire) nommé "Project for a New American Century" publia un document intitulé : "Rebuilding America’s Defenses : Strategies, Forces and Ressources for a New Century" qui décrivait la stratégie militaire à mettre en œuvre pour offrir aux USA une domination totale sur la planète tout au long du 21ème siècle (6).

Les rédacteurs de ce rapport se seraient fortement inspirés d’un document mystérieux appelé "Defense Policy Guidance 92-94" apparu en 1992 au Pentagone, et qui soutenait l’idée d’une nouvelle grande stratégie militaire américaine pour le nouveau siècle.

Il s'agissait alors d'accorder la priorité stratégique à la suprématie militaire absolue des Etats-Unis, dans le but de consolider et de prolonger autant que possible le "moment unipolaire" inauguré par l'écroulement de l'URSS. Le scénario de 1992 prévoyait le maintien des forces armées dans un état de préparation apte à conduire simultanément deux guerres régionales majeures. Les deux ennemis potentiels désignés officiellement comme cibles des deux guerres étaient l'Irak et la Corée du Nord. A noter que le document en question avait été concocté, au sein de l'administration Bush père, par trois personnages à nouveau aux commandes dans l'administration Bush fils: Dick Cheney, Colin Powell et le secrétaire adjoint à la défense, Paul Wolfowitz.

La stratégie mise en œuvre actuellement par l’administration Bush suit presque à la lettre le contenu de "Rebuilding America’s Defenses". Ce n’est pas étonnant, car le "Project for a New American Century" fut fondé en 1997 par une série d’individus qui recouvrent aujourd’hui des postes clés dans l’Administration ainsi que dans les milieux politiques étasuniens ; parmi eux : Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Jeb Bush, Paul Wolfowitz, Dan Quayle et William J. Bennett.

Comme nous l’avons appris par la suite dans un article intitulé "Le grand mensonge des guerres propres : Bombarder pour contrôler, Washington a défini sa stratégie" écrit par Paul-Marie de la Gorce et publié dans l’édition de mars 2002 du Monde Diplomatique: "Devant les officiers stagiaires de l'Université de la défense nationale, le 31 janvier 2002 à Washington, M. Donald Rumsfeld, secrétaire américain à la défense, a exposé la nouvelle doctrine militaire des Etats-Unis. "Nous devons agir maintenant, a-t-il déclaré, pour avoir une capacité de dissuasion sur quatre théâtres d'opération importants", ajoutant qu'il fallait être désormais en mesure "de vaincre deux agresseurs en même temps tout en ayant la possibilité de mener une contre-offensive majeure et d'occuper la capitale d'un ennemi pour y installer un nouveau régime." Une inflexion importante est ainsi donnée à la doctrine en vigueur jusqu'à présent." (7)

Fin des assurances négatives de sécurité

Trois semaines plus tard, le 22 fév 2002 pour être précis, alors que la "guerre en Afghanistan" battait son plein et que le mollah Omar fuyait toujours sur sa mobylette, une dépêche AFP nous informait que : "Le gouvernement américain n'est plus lié à l'engagement pris en 1978 de ne pas utiliser d'armes nucléaires contre des Etats ne disposant pas eux-mêmes de force de frappe nucléaire, a rapporté vendredi le Washington Times citant un haut responsable du département d’état. (8)

L'engagement pris par l'administration du président Jimmy Carter, connu sous le nom d' "assurances négatives de sécurité", reflète "une vue irréaliste de la situation internationale", a déclaré au journal le secrétaire d’état adjoint américain chargé du désarmement et de la sécurité internationale, John Bolton. "L'idée que les belles théories sur l'emploi des armes de dissuasion fonctionne contre tout le monde a été désavouée par le 11 septembre. Ce à quoi nous nous employons, c'est de créer une situation où nul n'utilise d'armes de destruction d'aucune sorte", a-t-il ajouté."

C’était le second signal qui tendait à démontrer que l’Administration Bush se préparait déjà à lancer une offensive d’envergure planétaire à l’encontre des pays de l’ "Axe du Mal" et de tous ceux qui "sont contre elle".

Nous en avons eu la confirmation quelques jours plus tard. Selon un rapport secret du Pentagone, publié samedi 9 mars 2002 par le Los Angeles Times, "les stratèges américains envisagent des attaques nucléaires contre sept pays - la Chine, la Russie, mais aussi cinq pays officiellement dépourvus de l'arme atomique, Irak, Corée du Nord, Iran, Libye et Syrie - dans le cas d'une agression chimique ou biologique contre les Etats-Unis ou leurs alliés, ou dans celui "d'événements militaires surprenants"". (9) 

La liste des pays à attaquer était déjà faite à ce moment là, bien avant que Saddam Hussein ne se rappelle à notre bon souvenir, on ne sait d’ailleurs plus trop bien pour quel motif.

Entre-temps, la liste à été peaufinée et ont été ajoutés : le Soudan et Cuba. La Palestine aussi, à travers l’OLP et son président Arafat, s’est retrouvée sur la liste noire peu de temps après les autres pays du Moyen Orient.

De nouveau l’initiative venait du "Project for a New American Century" qui, le 3 avril 2002 écrivit une "Lettre au Président Bush sur Israël, Arafat et la guerre au terrorisme" :

"(…) In particular, we want to commend you for your strong stance in support of the Israeli government as it engages in the present campaign to fight terrorism. As a liberal democracy under repeated attack by murderers who target civilians, Israel now needs and deserves steadfast support.

No one should doubt that the United States and Israel share a common enemy. We are both targets of what you have correctly called an “Axis of Evil.” Israel is targeted in part because it is our friend, and in part because it is an island of liberal, democratic principles -- American principles -- in a sea of tyranny, intolerance, and hatred. As Secretary of Defense Rumsfeld has pointed out, Iran, Iraq, and Syria are all engaged in “inspiring and financing a culture of political murder and suicide bombing” against Israel, just as they have aided campaigns of terrorism against the United States over the past two decades. You have declared war on international terrorism, Mr. President. Israel is fighting the same war.

This central truth has important implications for any Middle East peace process. For one spoke of the terrorist network consists of Yasser Arafat and the leadership of the Palestinian Authority. Although your critics in the United States, Europe and the Arab world suggest that you and your administration bear some responsibility for the lack of political progress between Israel and the Palestinians, they are mistaken. As Secretary of State Powell recently stated, the present crisis stems not from “the absence of a political way forward” but from “terrorism…, terrorism in its rawest form.” That terrorism has been aided, abetted, harbored, and in many instances directed by Mr. Arafat and his top lieutenants. Mr. Arafat has demonstrated time and again that he cannot be part of the peaceful solution of the Israeli-Palestinian conflict.

Mr. President, it can no longer be the policy of the United States to urge, much less to pressure, Israel to continue negotiating with Arafat, any more than we would be willing to be pressured to negotiate with Osama Bin Laden or Mullah Omar. Nor should the United States provide financial support to a Palestinian Authority that acts as a cog in the machine of Middle East terrorism, any more than we would approve of others providing assistance to Al Qaeda.

Furthermore, Mr. President, we urge you to accelerate plans for removing Saddam Hussein from power in Iraq. It is now common knowledge that Saddam, along with Iran, is a funder and supporter of terrorism against Israel (…)" (10)

Dans cette lettre, le "clan de la guerre" américain dévoile pour la première fois ses réelles intentions de remodeler le Moyen Orient. Tout le monde y passe, y compris Yasser Arafat qui est confiné actuellement, ne l’oublions pas, dans les 40 m² encore intactes de sa Moukata.

Premières réaction israéliennes…

Il a fallu un peu plus d’un mois au "clan de la guerre" israélien pour répondre "Oui !" à cette alléchante proposition de mariage.

Le 7 juin 2002 en effet, Ofer Shelach écrivait pour Yediot Aharonot: "Cette semaine, le chef de l'Agence d'Intelligence Militaire (MIA) a prononcé un discours nébuleux devant le Comité de la Sécurité et des Affaires Etrangères de la Knesset, déclarant qu'Israël allait donner à la Syrie un coup d'un genre nouveau." (11)

Le 28 juin 2002, s’était au tour d’Alex Fishman d’écrire : "Les jours où Israël se contentait de frapper des centrales électriques à Beyrouth et quelques stations radar syriennes sont révolus. Pour répondre à la menace, seule une opération punitive massive fera l'affaire." (Yediot Aharonot toujours)

La Palme d’Or de la "déclaration de guerre la plus terrifiante" revient sans l’ombre d’un doute à l’ancien premier ministre israélien de gauche Ehud Barak, qui a affirmé le 11 juillet 2002 que : "le premier chapitre de la guerre, l'Afghanistan, s'achève. L'étape suivante, c'est l'Irak, et ensuite l'Iran. Pour renverser Saddam Hussein, le président Bush est déterminé à utiliser "tous les moyens à notre disposition". Nous devons gagner la 1ère guerre mondiale du 21ème siècle. Ce ne sera pas une simple guerre. Ce sera un marathon."

Au même moment, Bob Graham, président de la commission Services secrets du sénat US, réclame une intervention pour "éliminer les camps terroristes" au Liban et en Syrie.

Enthousiaste pour la nouvelle croisade, le ministre australien des Affaires étrangères réutilise la classique comparaison "Irak = nazis", déjà employée par exemple en 1956 lorsque l'Occident attaquait l'Egypte progressiste de Nasser. (AFP- Sofia, 11 juillet 2002)

Il ne faut pas perdre de vue qu’à ce moment là, personne ne se préoccupait encore de l’Irak ; ce n’est qu’au début du mois d’août qu’ont commencé à circuler les premières rumeurs relatives à une possible intervention militaire "alliée" à l’encontre de ce pays. (12)

La "communauté internationale", en particulier le Conseil de Sécurité de l’ONU, a commencé à s’activer au début de l’automne seulement. La fameuse résolution 1441 a été proposée aux alentours du 23 octobre, et adoptée le 8 novembre 2002. (13)

…Et premières indiscrétions du côté américain.

Le 10 septembre 2002, le Boston Globe publiait un article intitulé "Guerre en Irak : les faucons ont un plan pour remodeler tout le Moyen Orient", écrit par John Donnelly et Anthony Shadid. Non seulement les auteurs y expliquaient clairement quelle est la véritable stratégie militaire américaine vis-à-vis du Moyen Orient, mais aussi indirectement quelle est la stratégie américaine vis-à-vis de tous les pays de l’OPEP, organisation considérée par bon nombre de "faucons" comme étant désuète.

"Le renversement de Saddam Hussein n’est que le premier pas dans la transformation de la Région. (…) Après il sera plus facile pour les Etats-Unis de faire pression sur la Syrie et l’Iran, ainsi que de jouer un rôle plus actif dans la résolution du conflit israélo-paléstinien ; sans compter qu’ainsi ils pourront réduire leur dépendance pétrolière vis-à-vis de l’Arabie Saoudite.

(…) "L’objectif n’est pas simplement un nouveau régime en Irak. L’objectif est un nouveau Moyen Orient" a déclaré Raad Alkadiri, un analyste irakien qui travaille chez PFC, un lobby de l’énergie installé à Washington. ''Cet objectif a été et restera toujours une de causes majeures de cette guerre préventive contre l’Irak".

(…) Pendant un discours au mois d’août, Dick Cheney a révélée le bien fondé de cette affirmation lorsqu’en parlant du renversement de Saddam Hussein il a affirmé que "cela amènerait de nombreux avantages à toute la Région et cela permettrait aux USA d'avoir une influence plus importante dans le processus de paix israélo-paléstinien".

Patrick Clawson, directeur adjoint au "Washington Institute for Near East Policy", prétend qu’"un Irak pro-US amènera inévitablement à une réévaluation de l’alliance américano-saoudienne ; celle-ci date de la II Guerre Mondiale et s’est fortement dégradée depuis les attentats du 11 septembre et l’aggravation du conflit israélo-paléstinien".

(…) "Un Irak "amical", terre de la seconde plus grande réserve de pétrole au monde, offrirait une alternative viable pour le cantonnement des troupes US dans le Golfe par rapport à l’Arabie Saoudite. Cela rendrait le premier pays exportateur de pétrole moins influent dans la fixation des cours" a-t-il ajouté.

En règle générale, un Irak pro-US servirait à diminuer l’influence de l’OPEP, longtemps dominée par l’Arabie Saoudite, dans la fourniture de pétrole et dans la fixation des prix.

(…) En dernier lieu, la démonstration de force américaine donnera aux USA plus de pouvoir pour forcer l’Iran à abandonner ses ambitions nucléaires.

Les Etats-Unis pourront exercer de cette même influence vis-à-vis de la Syrie, en la forçant à interrompre son soutien au Hezbollah libanais et aux groupes de guérilla chiites qui soutiennent l’Iran contre Israël.

Un puissant corollaire de cette stratégie visant à la création d’un Irak pro-US est que cela rendrait la région beaucoup plus sûre pour Israël ; c’est pourquoi ceux qui sont à l’origine de celle-ci sont de fervents supporters de l’aile droite israélienne.

(…) Meyrav Wurmser, directrice du "Center for Middle East Policy" de l’ "Hudson Institute" de Washington, a dit que "cela enverra une onde de shock incroyable à travers le monde Arabe. Nous sommes déjà en train de pousser pour plus de démocratie au sein de l’Autorité Palestinienne, mais sans grand succès ; nous devons adopter une approche un peu plus musclée. Si nous réussissons à avoir la démocratie en Palestine et en Irak ; si nous réussissons à obtenir des égyptiens qu’ils respectent plus scrupuleusement les droits de l’Homme et qu’ils ouvrent encore plus leur système, alors nous aurons réellement réussi à remodeler la région".

"Partout dans l’Administration il y a des personnes dédiées à cette philosophie (de guerre). Les voix qui se lèvent les plus fortes pour la défendre se trouvent au sein de l’Etat." a avoué un haut fonctionnaire américain sous couvert d’anonymat. (14)

Toujours le 10 septembre, dans un article écrit par Jim Lobe, intitulé : "Les Etats-Unis et le triomphe de l’unilatéralisme", L'Asia Times aussi a développé l'hypothèse selon laquelle la politique américaine actuelle est moins une guerre contre le terrorisme, que l'application d'un schéma d'hégémonie mondiale développé pour la première fois en 1992 dans un document confidentiel du pentagone intitulé: Defense Policy Guidance 1992-1994 (DPG), comme nous l’avons déjà vu précédemment. (15)

De la guerre "préventive" aux menaces ouvertes

Jusque là, l’idée qu’un conflit pouvait réellement éclater au Moyen Orient n’était relayée que par une petite minorité d’analystes. Personne ne prenait véritablement au sérieux la rhétorique guerrière de certains membres de l’Administration Bush (aussi parce que aucune figure de proue de cette même Administration ne s’était encore exprimé ouvertement sur cette hypothèse).

Le 20 septembre 2002, le Président George W. Bush lance l’offensive en personne.

Il lance une évolution de la doctrine militaire américaine qui passera de la dissuasion, caractéristique de la Guerre froide, aux actions "préventives" contre des terroristes cherchant à se procurer des armes de destruction massive.

"Les Etats-Unis ne peuvent plus compter seulement sur une posture réactive comme nous l'avons fait dans le passé", écrit-il dans un rapport officiel intitulé "National Military Strategy for the United States of America" (stratégie militaire nationale pour les Etats-Unis). (16)

"Nous devons être prêts à arrêter les Etats voyous et leurs associés terroristes avant qu'ils ne soient capables de menacer ou d'utiliser des armes de destruction massive contre les Etats-Unis, leurs alliés et leurs amis", affirme le rapport. "Nous ne pouvons pas laisser nos ennemis frapper les premiers." Bush ajoute ensuite que "les Etats-Unis chercheront constamment à s'assurer le soutien de la communauté internationale, mais nous n'hésiterons pas à agir seul, si nécessaire, pour exercer notre droit à l'autodéfense en agissant préventivement contre de tels terroristes."

En quelques instants, le monde à basculé dans une nouvelle phase de son Histoire. Ce sont les fondations mêmes de système multilatéral et du Droit International qui ont été touchées, fragilisant l’ensemble de l’édifice , le rendant instable et chancelant.

L'Iran, comme tous les pays de "l’Axe du Mal", l’a immédiatement compris et n’a pas hésité à commencer à se préparer au pire.

Le 23 septembre, on apprenait "que les Gardiens de la révolution, troupes d'élite du régime iranien, ont entamé un exercice de défense dans les provinces de Kerman, Yazd et Fars, dans le sud de l'Iran", comme l’a rapporté le quotidien de l'après-midi Kayhan. "Cette exercice auquel devraient participer 30'000 Gardiens de la révolution (ou Pasdaran) associés à des volontaires des milices islamistes (ou Bassidji) doit durer cinq jours", a déclaré au journal le commandant des forces terrestres des Gardiens de la révolution, Mohammad-Ali Najafi, précisant que l'exercice vise à "promouvoir différentes méthodes de défense pour faire pièce à une supériorité ennemie dans les airs ou dans la guerre électronique". (17)

Le ministre de la Défense iranien, le contre-amiral Ali Chamkhani, avait appelé le 17 septembre les Etats-Unis à "ne pas franchir les lignes rouges" entre l'Iran et l'Irak en cas d'attaque contre l'Irak.

En janvier, le président américain George W. Bush avait rangé l'Iran (avec l'Irak et la Corée du Nord) dans ce qu'il avait appelé "l'axe du mal" des pays qui cherchent à se doter d'armes de destruction massive, le désignant ainsi comme une cible potentielle de sa "guerre antiterroriste".

Le premier ministre israélien Ariel Sharon ne pouvait donc s’empêcher de rentrer lui aussi dans la danse.

Avec, en préambule, une vibrante déclaration d'allégeance: "Nous sommes aux côtés des Américains. Nous n'oublierons pas. C'est notre devoir historique, c'est notre devoir pour la vie et pour les générations futures" il s’est ensuite laissé aller à proférer des accusations du genre : "Tout le monde éclairé comprend qu'il n'y a pas de bon et de mauvais terrorisme, et que le terrorisme de Ben Laden, du Hamas, du Tanzim (organisations palestiniennes), du Hezbollah (chiite libanais), de Saddam Hussein et de l'Iran, tous font partie du même axe du Mal qui menace la paix et la stabilité du monde."

Dans la foulée il a alors accusé l'Iran, l'Irak et la Libye de soutenir le terrorisme et de vouloir se doter de l'arme nucléaire, reprenant ainsi à son compte la rhétorique guerrière de W. Bush dans son discours sur l'Etat de l'Union de janvier 2002.

A travers et en même temps que l'Irak, les Palestiniens aussi sont visés.

Condoleezza Rice, conseiller de Bush pour la sécurité, l’a répété: "Aussi bien l'Irak de Saddam que les Palestiniens d'Arafat ont besoin de nouveaux leaders". Ajoutant avec arrogance: "Les Palestiniens ont besoin d'une direction capable de diriger des réformes comme en Serbie et en Afghanistan".

Le 6 février 2003, Colin Powell a également souhaité une "transformation de l'Autorité palestinienne et de nouveaux dirigeants dans le camp palestinien qui s'engagent pour la paix et pour mettre fin à la violence", réaffirmant implicitement le souhait de Washington de voir le président palestinien Yasser Arafat mis à l'écart. Il a également assuré que les efforts de réforme de l'Autorité palestinienne entrepris jusqu'à présent n'étaient pas "adéquats", ajoutant : "Nous avons vu quelques points positifs en ce qui concerne le ministère des Finances, mais il faut en faire encore beaucoup plus".

Interrogé sur des déclarations du Premier ministre israélien Ariel Sharon, affirmant que le quartette était hors jeu et qu'un nouveau plan était en préparation, M. Powell a répondu : "Je ne suis pas au courant de ce nouveau plan".

Dans un entretien à l'hebdomadaire américain Newsweek, publié en janvier, M. Sharon avait affirmé: "Oh, le quartette, ce n'est rien ! (...) Ne prenez pas ça au sérieux ! Il y a (un autre) plan qui va marcher".

Des responsables américains avaient indiqué récemment que les Etats-Unis voulaient attendre la formation du gouvernement israélien, après la victoire électorale du Premier ministre sortant Ariel Sharon, avant de publier formellement la feuille de route. (18)

Une guerre impérialiste…

Le 21 octobre 2002, dans un article intitulé "The closet imperialists come out", Patrick J. Buchanan écrivait, en citant un article de Paul W. Schroeder paru dans "American Conservative" : "une guerre contre l’Irak serait une guerre impérialiste. Nous voulons utiliser de la force armée contre l’Irak pour conquérir le droit de décider qui devrait le gouverner, quel régime y imposer, quelles armes lui permettre d’avoir pour sa sécurité, quelle politique étrangère il doit mener. Cela est clairement de l’impérialisme, même si nous proclamons que nous le faisons pour de nobles causes telles que la liberté, la démocratie, le capitalisme, les droits de l’Homme ou que sais-je". (19)

"Cette guerre sert à remodeler le monde Arabe à l’image de l’Amérique ; une guerre qui permettrait au Parti de la Guerre de jouer l’Empire Romain au Moyen Orient.

Si réellement elle vise aussi à l’avènement d’un "Nouvel Ordre Mondial" comme le déclare le journal (American Conservative), alors le peuple américain s’est fait berner par ses dirigeants et le monde Arabe dit vrai quant aux objectifs inavoués des Etats-Unis." (20)

…qui est celle d’Israël aussi

"Un chemin part de l'humanité, passe par la nationalité, et aboutit à la bestialité. C'est celui qu'Israël a emprunté après la guerre des Six-Jours." (Yesha'ayahu Leibovitz)

Le 23 octobre, l'adjoint au chef d'état-major israélien, Moshe Ya'alon, a mis en garde contre une montée des tensions entre Israël, d'une part, et la Syrie, le Liban et l'Iran, de l'autre. Sur Israel Radio, Ya'alon a déclaré que la Syrie se trouvait à un point "à partir duquel [elle] pourrait progresser vers un accord ou, au contraire, retourner à un conflit" et que le Liban s'est "récemment transformé en une possible plate-forme de lancement de fusées fabriquées en Iran".

Comme selon un scénario écrit d'avance, les guérilleros du Hezbollah ont lancé dans le sud du Liban des fusées antichar contre deux avant-postes militaires israéliens situés le long de la frontière israélo-libanaise, dans la région des "fermes contestées de Shaaba". En réponse, les forces aériennes israéliennes ont bombardé les positions du Hezbollah le long de la frontière. Le chef d'état-major des FDI, Shauk Mofaz, a prévenu le Hezbollah qu'il devrait payer "le prix fort", s'il n'arrêtait pas d'attaquer les positions israéliennes frontalières.

De son côté, le ministre israélien de la Défense, Benjamin Ben Eliezer, a menacé d'attaquer la Syrie : "Il n'y a aucune garantie que le Hezbollah ne continuera pas [ses attaques] (...). Le Hezbollah est devenu l'une des principales menaces terroristes dans le monde."

Ben Eliezer a dit avoir envoyé un message à l'administration Bush, dans lequel il estime que "les Syriens - et apparemment le Hezbollah - n'ont pas prêté attention aux déclarations et aux mises en garde américaines. La Syrie est un Etat abritant vingt organisations terroristes, y compris les dirigeants de la Djihad islamique (...). Le fait que nous ayons attaqué le Hezbollah hier ne signifie pas que nous ayons absous la Syrie. Cela ne signifie pas que nous ignorions que, sans le soutien de la Syrie, ce genre d'actions ne pourrait pas se produire."

L'administration Bush semble avoir reçu le message du gouvernement israélien. L'ambassadeur américain au Liban Vincent Battle aurait signifié au gouvernement libanais qu'Israël se préparait à attaquer les installations militaires syriennes au Liban, en réponse à toute nouvelle attaque du Hezbollah le long de la frontière. Déjà le 23 octobre, le président George W. Bush avait déclaré, lors de son entrevue avec le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Pères, que les Etats-Unis considèrent le Hezbollah comme un "groupe terroriste" de "portée mondiale". (21)

Petits signes de résistance

On apprenait le 25 octobre 2002 que la Libye quittait la Ligue arabe.

L’annonce en a été faite par le ministère des Affaires Africaines de ce pays. Dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle libyenne, le ministère précise qu'une notification officielle de ce retrait a été envoyée au siège de la Ligue arabe, au Caire (Egypte).

Le régime du colonel Moammar Kadhafi ne fournit pas les raisons de ce retrait dans le communiqué. Toutefois, selon des responsables libyens s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, le colonel Kadhafi reproche à la Ligue arabe son "inefficacité" dans la gestion de plusieurs dossiers liés au monde arabe, notamment le bras de fer entre l'Irak et les Etats-Unis et le regain de violences dans le conflit israélo-palestinien.

Au Caire, un porte-parole de la Ligue arabe, Hicham Youssef, a assuré que l'organisation forte de 22 membres n'avait pas encore reçu notification officielle de la décision de Tripoli. Toutefois, le porte-parole a reconnu que la Libye avait évoqué la possibilité d'un tel retrait lors d'entretiens avec le secrétaire général de la Ligue arabe, l'Egyptien Amr Moussa. (22)

C'est dans ce contexte qu'il faut replacer les propos du président Moubarak dans l'hebdomadaire semi-officiel égyptien Al-Ahram (27 octobre). Lorsqu'on lui a demandé s'il était injuste d'"impliquer la Syrie dans le terrorisme", il a répondu : "Bien sûr que c'est injuste, et j'en ai parlé très ouvertement avec les Américains et l'Occident."

Entre-temps, aux Etats-Unis, du côté du secrétaire d'Etat adjoint Paul Wolfowitz, de l'ancien directeur de la CIA James Woolsey et du conseiller du Pentagone Richard Perle (tous membres du Project for a New American Century) , les appels à lancer une guerre contre l'Irak continuent de plus belle.

Perle a déclaré à l'hebdomadaire Der Spiegel : "Si Saddam Hussein n'est pas vaincu, la guerre au terrorisme international sera un échec. Je ne peux pas m'imaginer que nous laissions ce régime au pouvoir (...). Nous savons que l'Irak a entraîné de nombreux terroristes de nombreux pays, y compris pour faire des détournements d'avions (...). On s'inquiète à juste titre de ce que Saddam, qui détient des spores d'anthrax et d'autres armes biologiques, ait équipé les terroristes à partir de ces arsenaux."

Une déclaration faite le 28 octobre par le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld est plus inquiétante : "Notre gouvernement n'a pas peur de dire le mot "Irak". L'Irak figure sur la liste terroriste depuis des années. Il n'est pas contestable que l'Irak est un Etat ayant commis des actes terroristes et parrainé des actes terroristes. En tant que dirigeant d'un Etat terroriste, Saddam est clairement une menace pour les autres pays du monde, y compris les Etats-Unis."

Quand on lui a demandé si les Etats-Unis prévoient d'attaquer militairement l'Irak, Rumsfeld a répondu : "Nous faisons ce que nous faisons et je vous dirai ceci : le Président a dit que c'est une guerre contre les réseaux terroristes sur toute la planète."

On ne peut plus clair : les "hommes du président" considèrent que la réussite de la "guerre au terrorisme" passe d’abord par le renversement de Saddam Hussein, ensuite par l’extension de celle-ci à toute la planète, contre tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux et qui refusent de se soumettre.

Nouvel Ordre Régional au Moyen Orient : après l’Irak, l’Iran !

Le 05 novembre 2002, Ariel Sharon déclarait au "Times" de Londres : "Il faudra s'occuper de l'Iran, une fois que le régime irakien sera renversé. Israël saluera tout plan américain et britannique pour une action militaire contre l'Irak mais l'Iran représente un danger équivalant et devrait être la prochaine cible."

"L'Iran fait tous les efforts (possibles) pour posséder des armes de destruction massive (...) et des missiles balistiques. C'est un danger pour le Moyen-Orient, pour Israël et un danger pour l'Europe", estime Ariel Sharon. "L'Iran est derrière le terrorisme partout dans le monde."

Le Premier ministre israélien, prédisant qu'il restera au pouvoir plusieurs années, déclare que "l'Iran a fourni des missiles au Hezbollah au Liban, soutenu les groupes radicaux Palestiniens, et s'emploie à attiser une ferveur anti-israélienne parmi les Arabes israéliens". (23)

Ces paroles pleines de sagesse démontrent bien la façon de penser des dirigeants de la "seule démocratie" du Moyen Orient. Mr Sharon aussi ne pourrait être plus clair : pas de processus de paix avant un processus de guerre.

"Mais a quoi bon attaquer tous ces pays ?" pourraient se demander certains. "Pour en faire quoi après ?".

La réponse est dramatiquement simple: pour en faire une "Europe" du Moyen Orient.

C’est pour cela que l’Empire d’Occident à l’intention de "libérer" la région de tous ses régimes "dictatoriaux", pour y faire triompher la "démocratie", comme cela avait déjà été le cas justement en Europe il y a soixante ans et plus récemment dans les Balkans.

Comme dans les Balkans (24), l’Empire pense à morceler tous ces pays en de plus petites entités de façon à pouvoir mieux contrôler le territoire par la suite. Ceci nous a été confirmé le 12 décembre 2002 par le "Daily Star", dans un article intitulé : "Après la guerre en Irak : ce que redessiner la carte du Moyen Orient pourrait vouloir dire".

Il y est dit que : "des rumeurs ont circulé selon lesquelles les Etats-Unis avaient l’intention de scinder l’Irak en trois petit états (Sunnite, Chiite et Kurde) et l’Arabie Saoudite en quatre (Najd, Hejaz, Al-Ahsa et Aseer)".

En guise de conclusion l’auteur pose indirectement cette question aux "think tank" de Washington: "Que ce passera-t-il après que cette guerre sera gagné ?", reconnaissant ainsi l’influence immense qu’ont ces lobbies dans le processus de prise de décision politique aux Etats-Unis.

Il y répond par une simple constatation : "une victoire militaire ne serait que le commencement, plutôt que la fin, d’une participation directe américaine dans les affaires de la Région." (25)

George W. Bush sur l’Etat de l’Union

Nous concluons ce résumé non exhaustif des événements qui ont précédé le début de la deuxième phase de la III Guerre Mondiale, par le discours sur "l’état de l’Union" que George Bush a fait devant le Congrès américain et le pantin afghan Karzhai, au mois de janvier dernier.

Tout ce qui a été dit ou écrit les six mois qui ont précédé ce discours, ne servait qu’à "influencer" Bush (comme si c’était nécessaire) dans le choix de la ligne à exposer lors de celui-ci, qui représente de fait le véritable programme politique du Président.

A-t-il entendu le cri des faucons et des colombes ? Ecoutons-le.

"Nos pères fondateurs ont consacré notre pays à la cause de la dignité humaine, des droits de toute personne et des possibilités de toute vie. Cette conviction nous pousse, dans le monde, à aider les affligés, à défendre la paix et à déjouer les desseins des êtres malfaisants. En Afghanistan, nous avons contribué à libérer un peuple opprimé et nous continuerons de l'aider à rendre sûr son pays, à reconstruire sa société et à instruire tous ses enfants, garçons et filles. Au Proche-Orient, nous continuerons de chercher à encourager la paix entre un Israël en sécurité et une Palestine démocratique".

"Il y a des jours où le peuple américain n'entend pas de nouvelles au sujet de la guerre contre le terrorisme. Il ne se passe cependant de jour que je ne sois informé d'une nouvelle menace ou que je ne reçoive des informations sur des opérations en cours ou que je ne donne un ordre dans cette guerre mondiale contre un réseau éparpillé de tueurs. La guerre se poursuit, et nous sommes en train de la gagner."

"Alors que nous faisons cette guerre, n'oublions pas le lieu où elle a commencé, ici même dans notre pays. Notre gouvernement prend des mesures sans précédent pour protéger nos concitoyens et pour défendre notre pays."

"Enfin, nous commençons cette année, pour la première fois, à installer des moyens de défense pour protéger notre pays contre les missiles balistiques."

"Aujourd'hui, le danger le plus grave de la guerre contre le terrorisme, le danger le plus grave auquel se heurtent l'Amérique et le monde, ce sont des régimes dévoyés qui cherchent à obtenir ou qui possèdent des armes nucléaires, chimiques et biologiques. De tels régimes pourraient utiliser ces armes pour faire du chantage, pour se livrer à la terreur et pour commettre des meurtres sur une grande échelle. Ils pourraient aussi donner ou vendre ces armes à leurs alliés terroristes qui les utiliseraient sans aucune hésitation.

Cette menace est nouvelle ; le devoir de l'Amérique est familier. Tout au long du XXe siècle, de petits groupes d'hommes ont saisi le contrôle de grandes nations. Ils ont élaboré des armes et des arsenaux et ont entrepris de dominer les faibles et d'intimider le monde. Sans exception, leurs ambitions de cruauté et de meurtre étaient sans limites et, sans exception, les ambitions du nazisme, du militarisme et du communisme ont été vaincues par la volonté des peuples, par la force de grandes alliances, et par la puissance des Etats-Unis d'Amérique. Aujourd'hui, en ce siècle, l'idéologie de la puissance et de la domination a de nouveau vu le jour. Et elle cherche à obtenir les ultimes armes de la terreur. Une fois de plus, notre nation et ses amis se trouvent au croisement d'un monde en paix et d'un monde où règnent le chaos et l'inquiétude permanente. Une fois de plus, il nous est demandé de défendre la sécurité de notre peuple et les espoirs de l'humanité tout entière. Et nous acceptons cette responsabilité.(…)"

(…) Différentes menaces exigent différentes stratégies. En Iran, nous continuons à voir un gouvernement qui réprime son peuple, cherche à acquérir des armes de destruction massive et appuie le terrorisme. Nous voyons aussi des Iraniens qui risquent des mesures d'intimidation et la mort en prenant la défense de la liberté, des droits de l'homme et de la démocratie. À l'instar de tous les autres peuples, les Iraniens ont le droit de choisir leur propre gouvernement et de décider de leur propre destin - et les Etats-Unis soutiennent leur aspiration à vivre en liberté.

Sur la péninsule de Corée, un régime oppressif dirige un peuple qui vit dans la peur et souffre de la faim. Tout au long des années 1990, les Etats-Unis ont compté sur un cadre négocié pour empêcher la Corée du Nord d'obtenir des armes nucléaires. Nous savons maintenant que le régime trompait le monde et qu'il n'avait jamais arrêté de mettre au point de telles armes.

Aujourd'hui, le régime de la Corée du Nord se sert de son programme nucléaire pour susciter la peur et obtenir des concessions. L'Amérique et le monde ne plieront pas sous le chantage.

L'Amérique collabore avec les pays de la région - la Corée du Sud, le Japon, la Chine et la Russie - afin de trouver une solution pacifique et montrer au gouvernement nord-coréen que les armes nucléaires ne lui apporteront que l'isolement, la stagnation économique, et la poursuite de ses difficultés. La Corée du Nord ne sera respectée du monde et son peuple ne revivra que lorsque son gouvernement abandonnera ses ambitions nucléaires (...)"

(George W. Bush – State of the Union address 2003 - ) (26)

L’Amérique s'engage donc a lutter de toutes ses forces contre la terreur, a fermer les camps d’entraînement terroristes, a poursuivre les chefs terroristes "jusque dans leurs grottes", et a intervenir personnellement dans les pays qui hésiteraient a appliquer des mesures anti-terroristes.

Bush n'a pas hésité d'ailleurs a inclure, parmi les organisations a démanteler, le Hezbollah, le Hamas, et le Djihad islamique.

La Syrie et le Liban devront se positionner par rapport au Hezbollah. Arafat, quant a lui, va devoir fixer très vite la nature de ses relations avec le Hamas et le Djihad islamique.

Les porte-parole officiels de l’Irak et de l’Iran, ainsi que ceux du Hamas et du Djihad islamique ont vivement rejeté les propos tenus par le President américain. Ils n’ont pas particulièrement apprécie les menaces directes proférées par George Bush, qui a précise qu’il lutterait contre l’Irak l’Iran et la Corée du Nord, dans le cadre de son combat contre le terrorisme international.

Le Président de la commission des affaires étrangères du Sénat irakien a déclare que "les Etats-Unis et l’entité sioniste étaient les seuls a utiliser le terrorisme comme moyen de lutter contre certaines nations et contre des gouvernements".

Le porte-parole Salim Kobaissi, a affirme, depuis Bagdad, que l’allocution de Bush prouvait la politique hostile menée par les Etats-Unis contre les Arabes et contre les Musulmans. (27)

Sur les ondes de "Radio Téhéran", le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Harazi, a accuse les Américains "d’ingérence dans les affaires de l’Iran" : "Dans ses propos condescendants, a-t-il ajoute, Bush a révélé le vrai visage de son gouvernement et a démontré qu’il ne souhaitait qu’étendre l’hégémonie américaine sur le monde entier".

Le président iranien Mohammad Khatami a affirmé que Téhéran répondra à toute attaque par la force : "si les Etats-Unis tenteront quoi que ce soit contre l’Iran, nous devrons être prêts à défendre notre indépendance et nos intérêts nationaux, par tous les moyens dont nous disposons actuellement ; je pense que sur ce point, l’état d’Iran bénéficie d’une solidarité totale".

Le porte-parole du Hamas a Gaza, Ismail Haamia, a déclare que son mouvement repoussait toutes les menaces américaines, qu’il a qualifiées d’injustifiées, et a dénoncé "l’hostilité des Etats-Unis a l’égard du peuple palestinien". Il a ajoute que son organisation poursuivrait sa lutte contre "l’occupation israélienne". (28)

Conclusion : avec l’Empire, il faut s’attendre au pire ! 

Crise de confiance et prise de conscience

Cette année, le thème du 33ème Forum Economique Mondial de Davos était : "construire la confiance". Les Oligarques présents se sont penchés sur le manque endémique de confiance qui caractérise actuellement notre société occidentale, conscients du fait qu’elle pourrait très vite mener à une crise de Système.

En effet, tant la "démocratie" que l’économie de "marché" se fondent justement sur la confiance mutuelle que s’échangent les participants au "système" ; en particulier, le principe de représentation implique un lien de confiance encore plus accru entre les dirigés et les dirigeants. Si cette confiance vient à manquer, c’est tout le château de cartes qui s’écroule.

C’est un peu comme un histoire d’Amour qui tournerait mal. Au début tout est beau, tout est magique. Les partenaires éprouvent une confiance aveugle l’un envers l’autre. Ils ne pensent même pas que tout cela puisse bien s’arrêter un jour.

Puis vient ce jour, où l’un des deux trahi la confiance de l’autre et la magie se casse ; rien ne sera plus jamais comme avant, même si le pardon intervient. Doutes et suspicions ne feront qu’envenimer le rapport entre les partenaires, les portants lentement mais inexorablement vers la rupture.

Si ce n’est que, celui des deux qui a trahi ne veut pas entendre parler de divorce et supplie l’autre de lui donner encore une chance. Celui-ci étant très sentimental la lui accorde. Et rebelotte.

"S’en est trop, il faut en finir !" s’écrie le trahi. "Je n’ai pas dit mon dernier mot !" pense le traître. Celui-ci se met à méditer un plan pour faire peur à l’autre, pour le forcer à rester avec lui ; naît de son cerveau malade une "stratégie de la tension" visant à faire planer une menace fantôme sur sa personne, de façon à ce que l’autre partenaire se sente dans l’obligation de le protéger.

La manipulation mentale et le terrorisme psychologique ça marche, mais pas indéfiniment.

Le roi est nu et la démocratie n’existe pas.

Ne nous laissons pas berner par nos traîtres de dirigeants, qui nous embobinent quotidiennement pour nous obliger à continuer à leur faire confiance, tout en sachant que cela leur permettrait de continuer à développer impunément leurs sales trafics de mort.

La seule dictature dirigée par des criminels qui imposent un régime de terreur à la planète, est bien l’Empire d’Occident.

L’Oligarchie qui est à sa tête a décidé il y a bien longtemps que cette III Guerre Mondiale devait avoir lieu. Celle-ci a commencé il y a 14 ans environ, au moment de la chute du mur de Berlin. C’est alors qu’a été lancée la première phase de ce conflit en quatre actes, qui fut appelée "mondialisation" ; celle-ci s’est conclue le 11 septembre 2001, laissant place à la deuxième phase du plan : "la guerre au terrorisme".

La "mondialisation" a eu pour fonction d’imposer un "nouvel ordre économique et commercial" à toute la planète fondé sur la spéculation et la malversation, le chantage et la force, mais aussi sur la pauvreté et la misère quoiqu’on en dise.

Il fallait démanteler les économies locales et nationales de la planète pour les donner en pâtures aux banques et aux multinationales contrôlées par nos Maîtres. A travers les processus de fusion et acquisition privés et publics, on a formalisé de plus en plus la concentration du pouvoir mondial entre un nombre toujours plus limité de mains. Le libre-échange devait être élevé à rang de panacée. Le concept de gouvernance globale gérée par une triade public-privé-"société civile" devait prendre pied. Il fallait commencer à prendre le contrôle des voies du pétrole. Il fallait commencer à imposer une pensée unique au monde, en détruisant le plus de cultures possibles.

En passant, cela a permis à nos Maître de s’enrichir outre mesure grâce à la bulle spéculative liée à Internet et à la "new economy" qu’ils ont créée…et qu’ils ont fait exploser pour réussir à "dégraisser" leurs entreprises et à mettre à genoux une classe moyenne trop fastidieuse et pas assez reconnaissante à leurs yeux.

Le jouet ne servant plus, il peut être cassé.

Ces enfants gâtés de l’Oligarchie en ont eu marre de jouer au "Monopoly" et ont décidé de jouer pour un petit temps à la guerre…en attendant de trouver un autre divertissement qui réussira à palier le manque d’amour qui caractérise leurs cœurs secs et arides.

Grâce à la "guerre au terrorisme", l’Oligarchie occidentale s’apprête à prendre le dessus sur toute la planète. (29)

Lorsque tous les "dictateurs" et "régimes ennemis" seront renversés, et que les marchés du pétrole, de l’eau et de la drogue seront contrôlés, rien ne pourra plus empêcher l’avènement d’un "Nouvel Ordre Multipolaire", prémisse au Nouvel Ordre Mondial tout court.

C’est pourquoi dans quelques semaines tous le Moyen Orient risque bien de se retrouver face à un dilemme qui n’en est pas un : abdiquer et se soumettre, ou résister et lutter jusqu’à la mort ?

Le 11 septembre 2001, la machine de guerre impériale s’est mise en marche. La feuille de route a été rédigée il y a des lustres et les pantins de l’Oligarchie comme Annan, Bush et Chirac ne font qu’interpréter un rôle écrit d’avance pour eux.

La stratégie est connue. C’est celle du Nouvel Ordre Mondial qui vise à l’instauration d’un Super-Etat planétaire aux mains d’une élite impitoyable, qui n’hésitera pas à agir de façon autoritaire et répressive pour continuer à maintenir le peuple en état d’esclavage physique et psychologique. (30)

Cette stratégie passe maintenant par le Moyen Orient, pris dans son entièreté. Il n’est pas à exclure d’ailleurs que la guerre n’explose en même temps en Corée du Nord, car cela avait été prévu ainsi dans le "Défense Policy Guidante 92-94" apparu en 1992 au Pentagone et rédigé par trois personnages à nouveau aux commandes dans l'administration Bush fils: Dick Cheney, Colin Powell et le secrétaire adjoint à la défense, Paul Wolfowitz.

Non seulement il faut dire Non à la guerre en Irak, avec tout ce que cela implique : levée immédiate de l’embargo ; dédommagements consistants au peuple irakien ; excuses planétaires de la part des dirigeants occidentaux ; leur traduction devant le TPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Mais il faut dire Non aussi à la guerre en Iran, en Syrie, en Libye, au Liban, en Palestine, au Soudan, à Cuba, en Corée du Nord… ! ! !

Il faut dire oui à un changement de régime et au désarmement en Occident. Il faut dire non à l’Empire et au Nouvel Ordre Mondial. Non à cette Oligarchie qui tiens l’Humanité sous son joug depuis toujours.

Il est possible de lui couper l’herbe sous le pied. Son pouvoir réside dans les masses aisées occidentales, qu’elle contrôle psychologiquement au moyen de la propagande. Tant que celles-ci continueront à croire qu’elles vivent en démocratie et que leurs dirigeants les représentent à des fins de bien, rien ne pourra empêcher la réussite du Plan.

Le jour où les masses occidentales se réveilleront de leur léthargie et prendront conscience qu’ils vivent toujours comme des serfs au Moyen Age, dans un système féodal où la haine et la rancœur règnent souveraines, et qu’il leur suffit de ne plus répondre aux ordres pour changer cela, alors sera un grand jour.

Ces oligarques sont condamnés à vivre sans éprouver d’émotions, en nous emmenant avec eux vers une logique et inévitable autodestruction. Ils méritent toute la compassion du monde car ils ne savent pas ce qu’est l’Amour. C’est pourquoi il ne faut tomber dans leur piège fait de peur, de violence et de vengeance. Plus ils seront critiqués, plus ils se renforceront dans leur opinion d’être dans le juste. Tant qu’il n’y aura pas quelqu’un pour les aimer, ils ne changeront pas…et nous non plus, car notre sort est intimement lié au leur et inversement.

Prise de conscience collective, changement individuel, reconquête de la Libérté par le niveau local, solidarité et amour. Telles sont certaines des clés qui nous permettrons de voir peut-être un jour briller l’Humanité dans toute sa splendeur.

Notes et sources

(1) http://www.lesverts-lorraine.org/articles/vl5sor.htm

(2) http://www.newleftreview.net/NLR25202.shtml

(3) http://biz.yahoo.com/djus/030211/1130000752_1.html

(4) http://www.weforum.org

(5) http://www.guardian.co.uk/britain/article/0,2763,628001,00.html

(6) http:// www.newamericancentury.org/statementofprinciples.htm

(7) http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/LA_GORCE/16226

(8) http://www.afp.com

(9) www.latimes.com

(10) http://www.newamericancentury.org/Bushletter-040302.htm

(11) http://www.ynet.co.il

(12) www.proche-orient.info/xarch_rdpintl.php3?id_mot=240

(13) http://www.un.int/usa/sres-iraq.htm

(14) www.commondreams.org/headlines02/0910-01.htm

(15) http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/DI10Ak03.html

(16) www.whitehouse.gov/nsc/nss.pdf

(17) www.entrefilets.com/breves_us_2002_1.htm

(18) www.afp.com

(19) www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=29273

(20) http://www.amconmag.com/10_21/iraq.html

(21) http://solidariteetprogres.online.fr/News/Economie/breve_366.html

(22) http://www.les-identitaires.com/

(23) http://www.les-identitaires.com/

(24) http://www.ptb.be/doc/em47/nouvelordre.htm

(25) http://www.dailystar.com.lb/opinion/16_12_02_c.htm

(26) www.whitehouse.gov

(27) http://moise.sefarad.org/belsef.php/id/259/

(28) http://www.rferl.org/nca/features/2002/09/06092002183912.asp

(29) http://www.entrefilets.com/US_neo_imper.htm

(30) www.oulala.net/Portail/imprimersans.php3?id_article=311

Annexes & Bibliographie

Annexe I 

Le discours de Colin Powell au 33ème WEF de Davos s’est conclu par un session de questions-réponses dont voici un extrait.

GEORGE CAREY, FMR. ARCHBISHOP OF CANTERBURY: Mr. Secretary of State,

I'm George Carey, the former Archbishop of Canterbury. I'm now--I'm happily retired and here at the World Economic Forum.

Thank you very much for your address and for all that you are personally doing to improve the state of the world.

Mr. Secretary of State, at this conference, among the language that has been used, there's been a phrase--the difference between hard power and soft power. Hard power, in military power, and perhaps expressed in America as the only superpower, with a grave responsibility to create and help to forward the cause of peace in the world. And then soft power--soft power which binds us all, which has something to do with values, human values, and all the things that you and I passionately believe in.

Here at WF, we are thinking of creating a council of 100, which includes business leaders, politicians, religious leaders, trying to cross all of the boundaries of media and so on. That may be something that you may wish to give your support to in the days ahead.

But I've got two questions, if I may. The first one: do you feel that in the present situation, and I'm following on my colleague who just spoke in regarding Iraq, but also Palestine as well, that we are doing enough in drawing upon the common values expressed by soft power in uniting what is called West in the Middle East and Christianity, Judaism and other religions?

And would you not agree, as a very significant political figure in the United States, Colin, that America at the present time is in danger of relying too much upon the hard power and not enough upon building the trust from which the soft values, which, of course, are about family life, which actually, when the bottom line is reached, is what makes human life valuable?

(APPLAUSE)

POWELL: The United States believes strongly in what you call soft power--the value of democracy, the value of free economic system, the value of making sure that each citizen is free and free to pursue their own God-given ambitions and to use the talents that they were given by God, and that is what we say to the rest of the world.

That's why we participated in establishing a community of democracy within the Western hemisphere. That's why we participate in all of these great international organizations. There is nothing in American experience or in American political life or in our culture that

suggests we want to use hard power.

But what we have found over the decades is that unless you do have hard power, and here I think you're referring to military power, then sometimes you are faced with situations that you can't deal with.

I mean, it was not soft power that freed Europe. It was hard power. And what followed immediately after hard power? Did the United States ask for dominion over a single nation in Europe? No. Soft power came, and the Marshall Plan. Soft power came with American GI's who put their weapons down once the war was over and helped all those nations rebuild. We did the same thing in Japan.

So our record of living our values and letting our values be an inspiration to others, I think, is clear, and I don't think I have anything to be ashamed of or apologize for with respect to what

America has done for the world. (source : www.weforum.org)

Annexe II

(i) définitions :

Oligarchie : n.f. (gr. Oligoi, peu nombreux, et arkhé, commandement). Régime politique où l’autorité est entre les mains de quelques personnes ou de quelques familles puissantes ; ensemble de ces personnes, de ces familles.

Ploutocratie : n.f. (gr. Ploutos, richesse, et kratos, pouvoir). Gouvernement où le pouvoir appartient aux riches. Pays, régime politique où prévaut un tel gouvernement.

Démocratie : n.f. (gr. Dêmos, peuple, et kratos, pouvoir). Régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même, sans l’intermédiaire d’un organe représentatif (démocratie directe) ou par représentants interposés (démocratie représentative).

Totalitaire : adj. Se dit d’un régime politique non démocratique dans lequel les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont concentrés entre les mains d’un nombre restreint de dirigeants qui subordonnent les droits de la personne humaine à la raison d’État.

1. Travail : n.m. (lat. trepalium, instrument de torture). Activité de l’homme appliquée à la production, à la création, à l’entretien de quelquechose. Effort que l’on doit soutenir pour faire quelquechose ; activité déployée pour accomplir une tâche, parvenir à un résultat. Ouvrage réalisé ou qui est à faire.

2. Travail : n.m. (bas lat. trepalium, machine faite de trois pieux). Appareil servant à maintenir les grands animaux domestiques pendant qu’on les ferre ou qu’on les soigne.

(ii) Pour mieux comprendre qui est cette Oligarchie, quels buts elle poursuit, depuis combien de temps et pourquoi :

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Bohemian Club : http://www.sonic.net/~kerry/bohemian/

Carlyle Group : www.carlyle.com

Opération "Paperclip" et ses conséquences sur le milieux de la recherche scientifique :

(liste non exaustive)