Le 26 avril 1986 TCHERNOBYL

Le 26 Avril 1986 à 1h 23mn 44s locale (soit le 25 Avril à 21h 23mn GMT), un des quatre réacteurs de la centrale de Tchernobyl (Ukraine) explosa et brûla, le couvercle du réacteur fut soufflé et le coeur s’enflamma en brûlant à des températures de l’ordre de 1 500 °C.

Une expérience non autorisée préparée par des électriciens, provoque l'ébullition de l'eau de refroidissement, entraînant une brutale augmentation de puissance et provoque une première explosion, la dalle supérieure, pesant 2 000 t, se soulève, rompant les tubes de force, qui cause une deuxième explosion.

Ces explosions provoquent un incendie et la destruction partielle du coeur du réacteur. 5 t de combustible sont projetées dans l'atmosphère, touchant particulièrement l'Ukraine, la Biélorussie (70% des retombées), la Finlande, la Scandinavie, laPologne, l'Allemagne, la France et l'Italie.

Le nuage radioactif est constitue de radioéléments (césium 134 et 137, iode 131, molybdène 99, ruthénium 103, cérium 144, Ianthane 140, zirconium 95).

L'incendie des bâtiments est maîtrisé dans la matinée mais les sauveteurs sont gravement irradiés (28 mourront peu après).

Le 22 Septembre 1986 : le vice-premier ministre soviétique affirme qu'il n'y a plus d'émanations dangereuse.

Le 26 Septembre 1986 : le réacteur n°1 est remis en service. Des études sont engagées pour construire une nouvelle carapace.

De 1986 à 1989 : 600 000 t de béton et de plomb sont larguées par hélicoptères (14 000 t fin juin 1986). Un sarcophage (baptisé Oukughe) en béton et acier de 50 m est réalisé en novembre 1986. Des plongeurs sous-marins vident la piscine sous le réacteur, puis 400 mineurs creusent un tunnel de 160 à 6 m de profondeur pour permettre d'injecter du béton dans le vide ainsi créé.

En 1989 : description complète de l'intérieur : 135 t de lave, 10 t de combustible finement divisé, 35 t de fragments de coeur, 64 000 m3de matériaux radioactifs et 10 000 t de structures métalliques, 800 à 1 000 t d'eau radioactive...

Pour stopper le risque d'une contamination de la nappe phréatique, le sol fût gelé autour du réacteur par injection d'azote liquide.

En URSS, 5 millions de personnes ont été exposées aux radiations, essentiellement en Ukraine, Biélorussie et Russie. 135000 ont été évacuées et soumises à des contrôles médicaux dans un rayon de 45 km. 850000 personnes vivent encore dans les zones contaminées dans 1500 agglomérations. 119 villages ont été définitivement abandonnés dans un rayon de 30 km autour de Tchernobyl, 3000 km² restant interdits car contaminés à plus de 1600000 Bq/m² en dépôts de césium 137, essentiellement en Biélorussie.

600000 à 800000 soldats et fonctionnaires ont été expédiés sur place juste après l’explosion pour neutraliser le réacteur et enterrer les déchets contaminés.15000 d’entre eux étaient morts et 50000 devenus invalides.

17000 enfants avec plus de 1 Sv à la thyroïde, 6000 enfants avec plus de 2 Svet 500 enfants avec plus de 10 Sv. Pour les 117000 personnes des territoires strictement contrôlés de Biélorussie et de Russie, la dose thyroïdienne moyenne a été de 0,2 Sv pour les adultes, 1800 cas de cancer de la thyroïde attribués à Tchernobylont aujourd’hui été recensés.

La France a été exposées aux radiations: l'ouest, avec moins de 750 Bq/m² de césium 137 et 5000 Bq/m² en Iode 131 ; une partie centrale recevant entre 750 et 3000 Bq/m² de césium 137 ; et l'est, la plus contaminée, recevant entre 3000 et 6000 Bq/m² de césium 137 et 20000 à 50000 Bq/m² pour l'iode 131. Depuis l'accident, la contamination n'a cessé de décroître. Aujourd'hui elle est faible sur la majeure partie du territoire.

Néanmoins, à l'échelle locale, l'activité de césium 137 peut être deux fois supérieure à la moyenne. Ce sont les zones très arrosées (taches de contamination) entre le 1et le 5 mai 1986 correspondant souvent à des zones forestières en haute altitude et donc difficilement accessibles, comme les Vosges ou les Alpes.

26.04.2003

Collectif Bellaciao