SOMMAIRE
PROPAGANDE
Distributions de tracts
Diffusion de fanzines et journaux
- Radios - Distros
Collages
Bombages
Manifestations
Ecrire aux médias
Campagne de destruction d'image de marque
Boycott
INTERNET
Hacking /Cracking
Cybermanifestions
Mass mailing
INTERPOSITION PHYSIQUE
Occupation de locaux
Blocage
Obstruction aux expulsions
Bouclier humain
Sabotage
Entartage
REAPPROPRIATION
Squat
Réappropriation des terres
Réappropriation des moyens de production
Réappropriation des prises de décision
Communalisme Libertaire
Transports gratuits
les ZAT
ACTIONS DIRECTES CONSTRUCTIVES
Systèmes d'échange locaux
Ecole libertaire
Collectivités d'achat
Collectivités de production
Collectivités d'habitation
Offre de prêt sans intérêts
Distribution gratuite de nourriture
TECHNIQUES DE LUTTE ANARCHO-SYNDICALISTES
- Souce: CNT-AIT
La protestation verbale
La pétition
Le débrayage
La grève perlée
Le coulage
La grève du zèle
La grève limitée
La grève illimitée
Le piquet de grève
La grève avec occupation
La lutte intra muros
La lutte extra muros
La manifestation de ville
La manifestation nationale /
internationale
L'intox
Le discrédit
Le sabotage
La réappropriation
La vente sauvage
La production sauvage
Le travail sauvage
Le boycott
La désobéissance civile
La grève généralisée
La grève générale
La grève générale insurrectionnelle
La grève générale expropriatrice
***
La plupart des actions directes ne requièrent pas d'effectifs importants, elles peuvent être mises en place sans trop de moyens et dans des délais assez brefs. L'action directe peut revêtir de multiples formes suivant la situation et en fonction de la créativité des participants. Elle peut être individuelle ou collective, légale ou non, offensive ou défensive, violente ou non violente. Son caractère légal importe peu, à mon sens, car la légalité n'est jamais qu'une limite arbitraire fixée par la bourgeoisie pour défendre ses intérêts, il faut juste en tenir compte pour évaluer les risques juridiques. La notion de violence, par contre, est à manipuler avec précaution. Ma philosophie personnelle est incompatible avec la violence physique envers les personnes, sauf en cas de défense, c'est pourquoi cet aspect ne sera pas abordé. Du point de vue stratégique, elle est également peu recommandable, la CIA s'en est d'ailleurs servi pour décrédibiliser certains mouvements révolutionnaires en les infiltrant, en les finançant et en les poussant à la lutte armée pour mieux les criminaliser en tant que terroriste et casser leur image auprès du grand public, c'est le cas des Brigades rouges en Italie ou de la fraction armée rouge en Allemagne. De plus, je ne pense pas que ce soit en cognant sur un fasciste que l'on parvient à lui faire changer d'avis ou à faire reculer le fascisme, et ce n'est pas en tuant un Ministre de l'intérieur ou un patron du Medef, que le système s'en trouvera changé. Les personnes, si puissantes soient-elles parfois, et quel que soit leur niveau hiérarchique, sont interchangeables, ce ne sont jamais que des pièces d'une énorme mécanique. Par contre, les actions "violentes" purement matérielles tels que les actes de sabotage entrepris par les FTP en plastiquant plusieurs locaux du Front National de nuit, m'apparaissent légitimes, mais là encore, c'est une question de point de vue. Sans aller jusque là, on peut présenter un répertoire, non exhaustif, d'actions possibles, qui dépassent parfois le cadre de l'action directe au sens syndical, car la frontière est mince entre techniques de lutte, communication, propagande par le fait, action directe, désobéissance civile ou organisation alternative.
Distributions
de tracts
La plus simple des techniques
de propagande, une des moins coûteuse également lorsque
l’accès à la photocopieuse est possible au travail par exemple.
La distribution peut se faire dans la rue, dans les facs,
à la sorties des usines… l’autre possibilité est de diffuser
le tract dans les boîtes aux lettres des quartiers populaires,
par exemple. Pour optimiser le taux de lecture, le contenu
doit être concis, aéré et agrémenté d’éléments graphiques
percutants: Le tract est plus facilement conservé et lu
s’il contient un intérêt graphique : Texte au recto
et montage photo ou caricature au verso.
Diffusion
de fanzines et journaux indépendants - Radios - Distros
La réalisation d'un fanzine, même si elle est intéressante et riche en contacts, est assez coûteuse par rapport au volume de diffusion, et forcément (largement) déficitaire. Les journaux indépendants du type Monde Libertaire, qui sort chaque semaine à 7000 exemplaires, demandent un travail énorme et régulier, ainsi qu'une logistique importante, le budget est très serré là encore, notamment à cause des invendus en librairies qui frôlent les 80% (60% pour un journal classique) Mais l'existence du ML est indispensable, ses origines remontent en 1858 avec son ancêtre "le Libertaire" et il a vu passer des permanents tels que Brassens, Ferré ou Camus. La récente nouvelle version du ML a permis de relancer ses abonnements, on lui souhaite longue vie. D'autres médias alternatifs sont utilisables, telles que les radios associatives ou indépendantes (comme Radio Libertaire qui émet à Paris sur 89.4) ou encore la VPC sans profit qui permet d'envoyer des infos, tracts, flyers ou autocollant en même temps que les commandes.
Collages
Coller des affiches et autocollants si possible sur les
affiches de fachos pour faire d'une pierre deux coups, ou
sur les centres commerciaux, les banques, les agences d'intérim,
les casernes, les églises, les administrations, les panneaux
publicitaires, les panneaux électoraux quand il y en a…,
renommer les rues, détourner des publicités… bref, adapter
le contenu et la forme du collage à l'environnement urbain.
Le collage est quasi forcément sauvage, les zones d'affichage
public ayant été réduit au strict minimum légal pour mieux
criminaliser le mouvement social (-70% à Rennes en 2001,
sous gouvernement et mairie " socialistes ")
Bombages
Les bombages, par l'intermédiaire de pochoirs par exemple,
sont souvent plus durables que les affiches, mais aussi
plus risqués légalement. Des supports originaux peuvent
attirer l'attention (en évitant les murs des logements…)
: Sur le sol, voir sur les bandes blanches des passages
piétons, les horodateurs, les pubs 4x3…
Manifestations
Moments propices à ces formes d’actions, ainsi qu’aux discours
et conférences publiques et aux déploiements de
banderoles, car, malgré la présence policière, le risque
d’interpellation est plus limité du fait du nombre et la
solidarité du cortège libertaire ou black bloc. Les moustachus
hésitent (parfois) à déclencher une émeute pour arrêter
quelqu’un. Dans ce cas, il faut également penser à un repli
groupé après la manifestation, sinon, se reporter au «guide
du manifestant inculpé»…
Ecrire
aux médias
(les moins pourris de préférence, si vous en trouvez parmi
les radios, journaux et chaînes TV) pour leur demander des
articles, documentaires ou reportages objectifs sur l'anarchisme
ou sur un thème plus spécifique. Aussi bizarre que cela
puisse paraître, çà marche, on a par exemple, décroché un
documentaire sur Durruti et l'Espagne libertaire de 36 sur
ARTE il y a 3 ans, en leur écrivant une seule lettre.
Campagne
de destruction d’image de marque
L’image de marque est ce qu’une multinationale possède de
plus précieux, mais aussi de plus fragile, c’est son talon
d’Achille et c’est la qu’il faut frapper.
Des activistes ont réussi à faire plier la Lufthansa (équivalent
d’Air France en Allemagne) pour qu’elle cesse de participer
au renvoi de sans papiers par charters : Ils ont créé
des brochures aux couleurs de la compagnie pour présenter
la nouvelle « Classe Déportation » qu’ils distribuaient
massivement dans les aéroports, en uniforme de la compagnie.
La Lufthansa, observant l’impact sur son image a fini par
céder. Des actions similaires sont en cours de réalisation
contre Air France, dans le cadre des nouveaux charters de
Sarkosy.
Nike, Macdo ou Microsoft sont des habitués de ces campagnes
et on ne compte plus les détournements les concernant.
Autre forme de destruction de l’image de marque : Le
lancement de rumeurs ou de contre informations, sur internet
par exemple, qui peuvent parfois prendre des proportions
importantes. On peut citer le cas de ce japonais mécontent
de son magnétoscope et du service après vente Toshiba, qui
a inlassablement squatté les forums en ligne d’associations
de consommateurs et de sites spécialisés dans l’audiovisuel
pour se plaindre de la qualité du produit, la médiatisation
de sa persévérance a entraîné une chute en bourse du cours
de l’action Toshiba de près de 5%.
Hacking
/Cracking
Pour ceux à qui ces mots barbares n'évoque rien de précis,
il faut rappeler que les objectifs des hackers sont de :
- Créer des logiciels libres au code source accessible et
donc gratuits, évolutifs et personnalisables...
- Mettre en évidence la fragilité d'une société excessivement
gérée par informatique
- Dénoncer les utilisations abusives des bases de données
d'informations sur les individus que s'échangent le gouvernement
(police, armée, RG, services sociaux...) et les sociétés
privées
- Dénoncer la politique de monopole et de surveillance de
sociétés comme Micro$oft
- Sauvegarder Internet en tant qu'outil de communication,
et non en tant qu'instrument purement commercial ou d'espionnage
et de contrôle du peuple. Diffuser les outils de protection
de la vie privée
- Instaurer la gratuité et le partage des connaissances
Les crackers, par contre, ne sont pas forcément des programmateurs,
ils utilisent des outils, techniques et logiciels pour s'introduire
dans les réseaux, détruire ou modifier les informations,
ce qui peut s'avérer également très utile (pour pirater
les sites fascistes, par exemple)
L'un des premiers mouvements organisés de hackers fut celui des allemands du Chaos Computer Club en 1984. Ces libertaires ont réalisé le piratage d'infrastructures informatiques gouvernementales afin d’alerter les médias sur les menaces pesant sur la vie privée des citoyens : le gouvernement allemand constituait alors un système de fichiers croisés sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
Le Cult of the Dead Cow, (les concepteurs du logiciel Back Orifice) a annoncé qu'il fournirait des outils informatiques permettant de lancer des attaques virtuelles sur des institutions et des gouvernements ne respectant pas les droits de l'homme
Le
plus connu des Hackers/crackers, Kevin Mitnik s'est déjà
introduit dans les systèmes informatiques les plus sécurisés
qui soient: Le FBI (mis en défaut leur système de localisation
d'appels), l'US Air Force, la NSA, la NASA, l'unité centrale
de la défense aérienne américaine dans le Colorado, l'université
de Leeds en Angleterre ainsi que de nombreuses multinationales
(Nissan...) font parties de son tableau de chasse.
L'efficacité d'un groupe de plusieurs dizaines ou centaines de hackers/crackers coordonnés sur un même objectif pourrait être énorme : Il est possible, par exemple, de transvaser des comptes bancaires, bloquer des systèmes d'écoute et de surveillance, neutraliser certains centres de communication de l'armée, paralyser la bourse... D'après le F.B.I. il y aurait aujourd'hui près de 100 000 " pirates " en activité…
Les hackers sont de plus en plus attirés par l'action politique, ce phénomène a été symbolisé lors de la troisième convention des Hackers on Planet Earth, en juillet 2000 à San Francisco : L'orateur invité était Jello Biafra, (ex chanteur des Dead Kennedys, faut-il le préciser ?) son discours d'une heure et demie appelant à l'action révolutionnaire Hacktiviste a, semble -t-il, littéralement galvanisé l'auditoire. Pas étonnant quand on connaît la verve et le charisme du personnage… Des Hackmeeting similaires s'organisent en Italie (3000 personnes à Bologne en 2002), en Espagne, en Allemagne et plus récemment en France, sur des bases politiques proches de l'anarchisme
Cybermanifestions
Une
cybermanifestation consiste à saturer le serveur d'un site
internet pour le mettre hors service, cette action ne demande
pas de compétences particulières en informatique.
On peut prendre l'exemple de l'action lancée par le groupe
prozapatiste américain Electronic
Disturbance Theater qui a lancé un appel aux internautes
et a fourni un petit logiciel qui réalise des demandes de
connexion en boucle. Les 18000 participants répartis dans
46 pays on donc pris pour cible, avec succès, les serveurs
web du gouvernement mexicain et du pentagone pour protester
contre la répression des rebelles zapatistes et le soutien
fourni par le gouvernement américain
Le Jam echelon day est une cybermanifestation internationale annuelle visant à saturer de mots clés les systèmes d’écoute de la NSA. L’efficacité est quasiment nulle dans ce cas, puisque la NSA peut facilement se préparer à cette « attaque », mais l’intérêt est là encore d’attirer l’attention sur ce Big Brother moderne.
Les activistes allemands contre la « classe déportation »
de la Lufthansa (voir destruction de l’image de marque)
se sont également pris simultanément au serveur du site
de réservation en ligne, en multipliant les demandes de
réservations bidons, et l’ont mis HS, causant un manque
à gagner important à cette compagnie aérienne
Mass
mailing
Cette technique, apparentée au spamming (envoi de mail non
sollicités) mais ici sans but commercial, a l’intérêt d’être
quasi gratuite, rapide et relativement efficace. Des logiciels
permettent de collecter les adresses email sur le net et
d’autres permettent d’envoyer les messages en rafale. A
utiliser avec modération et pertinence pour ne pas avoir
un effet contre-productif (un message par mois par exemple,
avec système de «désabonnement» pour ceux qui ne souhaitent
plus recevoir d’infos)
L’efficacité de ces envois est facilement mesurable avec quelques outils statistiques dans le cadre de la promotion d’un site.
Pour donner un exemple concret, la collecte de plus de 3500
email d’assos, zines, distros et groupes anarchoïdes a permis
de développer de la Fédération Anarchopunk à partir d’un
mailing présentant la création de l’APF en France, avec
un résultat significatif: +400% d’adhésions en un mois.
Occupation
de locaux
(Anpe, préfecture, entreprise, administration, facs…) Le
matériel présent dans les locaux occupés (fax, téléphone,
photocopieuse…) peut être utilisé à des fins de lutte :
* A Londres, des militants se sont introduits dans le siège général de Shell, se sont barricadés dans le bureau du directeur pendant une matinée et ont envoyé des messages de solidarité aux peuples du delta du niger.
*Au Nigeria, les jeunes Ijaw lancent l'opération 'changement climatique' et occupent un grand nombre de plates-formes pétrolières.
Blocage
d’un chantier, d’un transport de matériaux nucléaires ou
d’armement…
*Les cheminots grecs ont bloqué un train transportant de l'équipement militaire au sol pour le Kosovo
*Plus de 100 personnes sont arrêtées chaque jour parce qu'elles résistent à la construction d'une décharge nucléaire sur un site indigène protégé du territoire australien.
*Tandis que des militants écologistes fêtent un an d'occupation d'un arbre pour protéger les forêts ancestrales de l'Oregon, des activistes anglais résistent 17 jours terrés sous terre dans un tunnel afin d'empêcher la destruction d'un parc communautaire et coûtent ainsi des centaines de milliers de francs aux compagnies de construction.
*Lors de la reprise des chantiers de construction de l'axe E7 dans la vallée d'Aspes, paysans, habitants locaux et militants écologistes s'unissent pour occuper le terrain et empêchent les travaux en campant autour des bulldozers.
*Des femmes et enfants indigènes bloquent un bulldozer appartenant à une compagnie pétrolière dans la jungle équatorienne et prennent ses conducteurs en otage, afin de demander l'arrêt de la construction d'un oléoduc qui avait contaminé leurs ressources en eau potable.
*Des milliers d'indiens menacent de se noyer avec leur maison,
pour résister à une série de barrages hydro-électriques
qui vont détruire des centaines de villages sur les rives
de la rivière Narmada.
Obstruction
aux expulsions
Que
ce soit dans le cas d’expulsions de sans-papier ou d’expulsions
de squat, il est arrivé qu’une mobilisation importante retarde
l’échéance ou même fasse plier la procédure. Une autre méthode
pour soutenir les sans-papiers consiste à faire pression
sur la compagnie aérienne (voir campagne de destruction
d’image de marque)
*A
Prague, des squatters empêchent l'expulsion de leur maison
par les forces de police en restant sur le toit pendant
3 jours.
Bouclier
humain en cas de guerre
On l’a remarqué dans le cadre de la guerre d’Irak, cette initiative
courageuse ne permet pas d’arrêter les bombes de pleuvoir.
Les boucliers humains ont été déplacés comme des pions par
le régime Irakien, et les USA ne sont plus à quelques bavures
près. Encore une fois, c’est la médiatisation de ces actions
qui ont eu symboliquement le plus d’impact.
Sabotage
Le collectif Souriez vous êtes filmés avait commencé à diffuser
le plan des implantations de caméras de vidéosurveillance
dans certaines grandes villes. Projet difficile étant donné
leur prolifération actuelle, mais qu’il serait intéressant
de développer pour organiser un sabotage coordonné de ces
instruments d’espionnage.
*En Ecosse, 2 militantes pacifistes nagent pendant une heure
et demi en direction d'une base militaire puis s'attaquent
à un sous-marin nucléaire qu'elles repeignent et endommagent,
causant des dégâts économiques considérables.
*Des paysans français démontent un MacDonald's en construction
et amènent un débat public sur l'OMC et la nourriture industrielle.
*Le 18 juillet 1999, 700 militants se réunissent pour détruire un champ de tournesol génétiquement modifié de la taille de 24 terrains de football.
*L'opposition aux O.G.M se répand sur les cinq continents,
en France et en Angleterre des militants détériorent un
grand nombre de champ-test, des paysans indiens et français
sabotent des laboratoires de recherche sur les O.G.M à Montpellier,
tandis qu'en Inde l'opération 'brûlons Monsanto' est inauguré
par la mise à feu de champs d'O.G.M.
Entartage
L'internationale
anarcho-pâtissière est en marche ! Noël Gaudin l'entarteur
des pompeux cornichons, (Bill Gates, Nicolas Sarkozy, Philippe
Douste-Blazy et les autres) a fait des émules :
*Le dirigeant de l'Organisation
Mondiale du Commerce est pris en embuscade et entarté par
le la Biotic Baking Brigade, organisation spécialisée dans
le lançage de tartes à la crème qui s'est déjà attaqué dans
la seule année 1999 à quelques dizaines de criminels en
costumes 3 pièces et autres P.D.G de multinationales.
Les médias sont friands de ce genre d’opérations burlesques,
et outre le fait de ridiculiser la cible, l’entartage sonne
comme un avertissement pour les dirigeants de ce monde,
même l’homme le plus riche de la planète n’est pas à l’abri
d’un attentat pâtissier, et donc d’un attentat tout court.
La violence reste symbolique et le ton humoristique permet
au message d’être bien perçu par le public.
Réappropriation temporaire ou plus durable, réappropriation matérielle ou celle de son temps, réappropriation de terres gouvernementales ou privées, d'infrastructures, de biens de consommation, de moyens de production, de services publics… réappropriation de l'espace, des rues, des bâtiments officiels... le choix est vaste :
*De Genève à Prague en passant par Berlin, des squatters reprennent des espaces vides pour en faire des lieux d'activités autogérés : logement, crèches, bibliothèques, ateliers, salles de spectacle, jardins communautaires etc.
Le Mouvement des Sans Terre au Brésil cherche depuis 1979
à se réapproprier de manière légale ou non des terres inutilisées
appartenant à de grands propriétaires. Quand les possibilités
légales sont épuisées, les paysans s'installent de nuit
sur des terres laissées en friche, en édifiant des campements.
140 000 familles ont pu être relogées en 10 ans sur des
terres prises grâce à l'action directe. 7 millions d'hectares
ont ainsi été repris, mais il reste 4,5 millions de familles
sans terre alors que 416 millions d'hectares sont toujours
en friche. Le mouvement des Sans Terre fait partie d'une
coordination mondiale plus vaste : L'Action Mondiale des
Peuples qui regroupe des organisations populaires d'une
trentaine de pays.
L'AMP n'est pas étrangère à l'émergence du réseau alter-mondialiste.
En effet, au départ de l'AMP, l'action directe venue de
l'Inde a influencé l'Europe, puis les événements de Seattle
en 1999 qui ont eux-mêmes encouragé l'amplification de la
mobilisation à Prague et à Gênes. Lors de la 3ème conférence
de l'AMP, en 2001 en Bolivie, les indiens ont annoncé que
leur mouvement paysan était à présent coordonné au niveau
national et, apparemment "en partie grâce à la dynamique
lancée par la Caravane Intercontinentale en Europe" Il est
intéressant d'observer l'émulation et les interactions qui
traversent ce réseau dont voici la traduction des principes
de bases :
1. Un rejet très clair du féodalisme, du capitalisme,
et de l'impérialisme, ainsi que de tous les accords commerciaux,
institutions et gouvernements promoteurs d'une mondialisation
destructrice
2. Un rejet très clair de toutes formes et systèmes de
domination et de discrimination dont (et de manière non
exhaustive) le patriarcat, le racisme et le fondamentalisme
religieux de toutes croyances. Nous reconnaissons la dignité
entière de tous les êtres humains
3. Une attitude de confrontation, puisque nous ne pensons
pas que le " lobbying " puisse avoir un impact
majeur sur des organisations à tel point partiales et antidémocratiques,
pour lesquelles le capital transnational est le seul facteur
réel déterminant leur politique.
4. Un appel à l'action directe et à la désobéissance
civile, au soutien aux luttes des mouvements sociaux, mettant
en avant des formes de résistance qui maximisent le respect
pour la vie et pour les droits des peuples opprimés, ainsi
qu'à la construction d'alternatives locales au capitalisme
mondial.
5. Une philosophie organisationnelle fondée sur la décentralisation
et l'autonomie.
Réappropriation
des moyens de production
Très récemment en Argentine, suite à la crise économique et à la fuite des capitaux, certains patrons se sont évanouis dans la nature et les anciens salariés des usines viables ont continué la production en s’organisant en autogestion.
Voir
également dans les actions directes anarchosyndicales
Réappropriation
des prises de décision
Toujours en Argentine, des assemblées de quartier se créent pour les décisions collectives sur le principe du consensus.
*Des centaines de zapatistes continuent à s'organiser
en 'municipalités autonomes' afin de reprendre le contrôle
de leur vie face aux propriétaires terriens, aux grosses
compagnies et aux 70 ans de dictature du parti au pouvoir.
En France, le Communalisme Libertaire de Merlieux
est une des plus abouties des expériences autogestionnaires
puisqu'il s'agit de la gestion collective d'un village,
avec une population majoritairement non-anarchiste à l'origine
:
En 1973, Dominique de la FA et ses amis de la communauté
anarchiste du Moulin de Paris s'installent dans ce village,
et leur implication dans la vie de la commune démontre progressivement
aux habitants la viabilité de leurs projets pour faire revivre
le village, et de leur mode d'action. La communauté anarchiste
gagne peu à peu la confiance puis la reconnaissance de la
population.
Après de multiples réunions publiques, les candidats aux
élections municipales s'engagent sur 3 points :
1°) étudier les projets de revitalisation du village ;
2°) associer directement la population aux décisions et
partager le pouvoir le plus largement possible avec un souci
permanent d'information ;
3°) défendre l'intérêt collectif à l'exclusion de tout intérêt
individuel pour les mandatés.
Sur ces bases, une école, une bibliothèque de plus de 5000
livres, des logements sont construits et gérés avec la participation
active de la population, sans laquelle ces réalisations
auraient été impossibles par manque de moyen. Des emplois
sont créés parallèlement à ce regain d'activité, notamment
avec la création d'un café-concert ou d'un atelier de télétravail.
Le financement s'appuie beaucoup sur les nombreuses fêtes
communales qui renforcent également le lien social. La fête
du livre est créée dans ce cadre et attire maintenant chaque
année 15.000 à 20.000 visiteurs. Elle associe la fête populaire
classique et un salon littéraire important, démocratisant
ainsi l'accès à la lecture. Pour la petite histoire la communauté
anarchiste s'est même vue confier les clés de l'école, de
la mairie et de l'église !
Des expériences similaires, à plus grande échelle, se déroulent
dans certaines communes Italiennes comme Spezzano Albanese
avec la "fédération municipale de base"
Le
collectif des transports gratuits (RATP pour Réseau pour
l'Abolition des Transports Payants) a lancé une opération
nommée " Zéro Franc Zéro Fraude ", et a sorti des tickets
de bus portant cette inscription, à présenter au contrôleur
le cas échéant, les amendes étant regroupées et négociées
en gros au tribunal par un avocat. Cet acte de désobéissance
civile est motivé par les constats suivants :
- A la RATP, la billetterie ne représente que 28% des recettes,
ce qui rembourse à peine la fabrication des billets, l'entretien
des machines à composter, les contrôles…
- Ce sont les personnes les plus précaires économiquement
qui payent le plus le droit à se déplacer
- 83% de nos déplacements sont contraints (pour aller au
travail, faire des courses…) Les employeurs, les grandes
surfaces sont les premiers bénéficiaires des transports
en commun. Il serait donc logique que ça soit eux qui payent.
- 60% des conflits entre agents de la RATP et usagers se
produisent lors de la vérification du titre de transport.
Les
ZAT
Le concept
de Zone d’Autonomie Temporaire lancé par Hackim Bey, désigne
tous les espaces, virtuels ou réels, qui sont libérés temporairement
des contraintes étatiques, religieuses et économiques. Ce
sont des enclaves de temps où les individus peuvent expérimenter
leur liberté, les ZAT peuvent aussi bien désigner des manifestations,
des festivals, des sites internet de contre information,
des périodes de loisirs ou encore des fêtes du type potlatch,
banquets au cours duquel on s’échange des présents : le
principe étant de faire la fête, dans un souci d'égalité,
de gratuité et de convivialité
L’aspect festif et ludique est inhérent aux ZAT, car le mode
de communication utilisé dans ce cas permet d’optimiser
les relations humaines dans une optique constructive.
D’ailleurs, qu’il s’agisse d’arts graphiques utilisant la rue comme support,
d’happening, de théâtre de rue, de concerts, de fêtes de
rue, de caravanes anticapitalistes…, la créativité, le côté
ludique et convivial des formes d’expression artistiques
urbaines font l’attractivité et parfois le succès d’une
action.
Des tentatives de ZAP (zone d’autonomie Permanente) sont
en cours, notamment en Australie ou une communauté d’environ
5000 personnes reconstruit une vie alternative et met en
pratique les principes libertaires et écologistes.
*Des sans-papiers à qui il avait été refusé l'obtention
d'un train gratuit pour aller manifester à Paris passent
la nuit à faire la fête dans un tunnel ferroviaire.
*Les écologistes de Reclaim the Streets, agissent en solidarité avec les travailleurs du métro londonien, occupent le siège de la compagnie, et organisent une fête du premier mai à l'intérieur de rames de métro.
*Ils
organisent un faux carambolage à l'intersection de 2 grands
boulevards londoniens, installent un café, un système de
son et une ambiance de carnaval autour des 2 voitures bloquées
au milieu de la voie publique pendant quelques heures
*Ils bloquent une autoroute du nord de Londres pour y organiser
une fête avec plus de 9000 personnes pendant 9 heures.
Les S.E.L sont basés sur des échanges de biens, services ou compétences. La différence avec un troc, où deux personnes doivent échanger deux choses de valeur similaire, le SEL est un échange multilatéral qui fait intervenir plusieurs acteurs. Ainsi dans un SEL simple à trois acteurs, Pierre donne des cours de guitare à Paul, Paul fourni des légumes de son jardin à Jacques, et Jacques aide Pierre dans ses travaux domestiques. Parfois, pour permettre la gestion des SEL comportant de nombreux intervenants, on s’appuie sur une monnaie virtuelle sans aucune relation ni correspondance avec la monnaie classique, qui est établie sur la reconnaissance de la valeur de chacun. (ex : une heure de services = 60 unités) Il existe actuellement plus de 300 S.E.L en France. Infos et listes des SEL sur http://www.selidaire.org
En argentine 1.200.000 personnes participent au réseau de troc mis en place pour faire face à la crise, une monnaie populaire est crée et utilisée comme moyen d’échange, de flux et non de capitalisation.
L’école
autogérée Bonaventure à Oléron a accueilli gratuitement
pendant 10 ans des enfants de 3 à 9 ans. Cette école a permis
de démontrer qu’une autre éducation était possible, avec
des résultats remarquables malgré des moyens de financement
faibles. Outre les enseignements littéraires, mathématiques,
historiques, etc., les enfants y ont surtout appris à vivre
en société, à partager, à être responsables et solidaires
et à savoir gérer les conflits.
Se rassembler pour acheter : Non, ce n’est pas une incitation à la consommation... Les avantages sont multiples : L’achat en gros et la suppression des intermédiaires permettent une réduction des coûts, la possibilité de se fournir ailleurs que dans les supermarchés, en partageant les éventuels frais logistiques, c’est à dire directement chez le petit exploitant, l’agriculteur, pour prendre l’exemple d’un achat de produits alimentaires, ou chez l’artisan… Cela permet d’avoir des produits souvent de meilleure qualité, de soutenir les petits producteurs indépendants tout en boycottant les marques, les grandes surfaces et leurs profits réalisés en étouffant leurs fournisseurs, parfois contraints de vendre à perte. En outre, cela permet de maintenir un lien social et de connaître l’origine du produit et la manière dont il est réalisé.
Projet plus ambitieux, mais d’autant plus intéressant, qui consiste à mettre en commun des ressources et compétences pour développer une activité socialement utile. Une structure associative ou encore une SCOP (société coopérative de production) sont les statuts adéquats à ce genre de projet. La SCOP est une société qui fonctionne en autogestion, sans hiérarchie, avec des revenus équitables quelle que soit la fonction et un partage égal des éventuels bénéfices. Ce n’est pas une panacée, puisqu’elle reste dépendante de l’économie de marché et qu’il s’agit plus d’une sorte de capitalisme collectif que de l’abolition totale de l’actionnariat, mais çà permet de limiter les dégâts dans un contexte exclusivement capitaliste.
Il y a actuellement environ 1500 scop en France, Il s’en crée
de 100 à 150 chaque année. Leur nombre a progressé de 16%
en dix ans. Cette organisation est viable, même dans le
système économique actuel, car la motivation, l’implication
et la responsabilisation des coopérateurs sont nettement
supérieures par rapport à un système classique de salariat.
Collectivités
d’habitation
La
démarche du squat est radicale et représente l’exemple type
d’une réappropriation, mais à l’exception de quelques exemples
(comme les Tanneries à Dijon), c’est souvent une expérience
assez limitée dans le temps. Il est possible d’expérimenter
l’organisation collective sous la forme d’une collocation
pour le logement ou de la tenue d’un local autogéré et financé
collectivement, pouvant abriter une librairie, une bibliothèque
alternative et un lieu de réunion, comme c’est souvent le
cas, ou même un local de répétition voir un lieu de concert
si la place et le voisinage le permettent. Une douzaine
de personnes peut être un effectif suffisant pour lancer
ce projet.
Il
existe des fédérations de collectivités de production, qui
organisent et financent le soutient des coopératives, qui
mettent en place des centrales d’achat et font jouer la
solidarité et les synergies inter-collectivités. Le développement
de cette caisse commune, pourrait donner l’occasion de soutenir
la création de nouvelles scop, à travers la mise en place
d’un système de prêts remboursables sans intérêt. Les nouveaux
venus viennent alors grossir les rangs et la caisse commune.
Les prêts sans intérêt sont déjà expérimentés dans certains
pays, tel que l’Inde, par des ONG, ils permettent aux plus
pauvres de créer leur activité. Le taux de remboursement
est largement supérieur à celui des banques classiques,
et atteint 98%.
Distribution
gratuite de nourriture
On peut reprocher aux restos du cœur d’être devenus une sorte d’institution dont la présence, 17 ans après sa création, semble presque normale, comme si la misère elle-même était inéluctable. Mais de manière pragmatique, les 40 000 bénévoles tentent de réparer les dégâts du système capitaliste et de l’Etat en fournissant 60 millions de repas par an, c’est donc une forme d’action directe solidaire particulièrement utile.
Cette forme de soupe populaire d’initiative non-étatique trouve de nombreux exemples :
Devant la misère sociale qui régnaient dans les ghettos noirs des grandes villes américaines, et devant le manque de volonté des politiques d’apporter les moyens nécessaires, le mouvement des Black Panthers avait décidé de reprendre les choses en main et d’organiser quotidiennement des déjeuners gratuits, notamment pour les enfants des quartiers. une partie des argentins et les zapatistes appliquent actuellement cette méthode.
La CNT-FAI, dans l’Espagne libertaire de 36-39, a mis en place des repas gratuits pour tous.
De même que pour les squats, la distribution de nourriture a également pour objectif de revendiquer le droit de chacun à la satisfaction des besoins fondamentaux tel que se nourrir ou se loger
Communalisme Libertaire (voir
plus haut)
La
protestation verbale
C' est le type de lutte le plus simple.
La
pétition
C'est un écrit dénonçant, réclamant, exprimant un désaveu,
un désir. La pétition peut quelque fois influencer, faire
obtenir de menus avantages le plus souvent illusoires et
démagogiques. Certains syndicats ne faisant ou ne voulant
rien faire, ils se dédouanent par une pétition à des fins
électorales ou pour avoir bonne conscience
Le
débrayage
C'est la cessation d'activité pendant une courte durée maximum
quelques heures. Le débrayage exprime déjà un mécontentement
plus grand, la naissance d'une certaine radicalité. Le débrayage
est utilisé comme pression pour des négociations sur des
effets à court terme ou des revendications mineures. Exemple
: manque de chauffage, problèmes de primes, de salissures
ou de casse-croûte etc.
La
grève perlée
Débrayage d'une partie du personnel puis reprise tandis
qu'une autre partie débraye et ainsi de suite. Avantage
: perte de salaire minimum par individu tandis que l'établissement
est pratiquement paralysé et que l'employeur paie ses salariés
devenus peu productifs voire inactifs. L'employeur tentera
de faire travailler les non-grévistess, l'encadrement ou
les intérimaires. Si cela ne s'avère pas suffisant, il fermera
l'entreprise pour un temps, c'est le lock out qui lui évite
de verser des salaires à des gens inactifs.
Le
coulage
Freiner la production en étant le moins productif possible.
La
grève du zèle
Application stricte ou excessive des consignes et des
règlements entravant le bon fonctionnement de la production.
La
grève limitée
Les salariés cessent le travail pour une durée limitée.
*Une
variante : 2500 pilotes d'American Airlines se mettent
d'un commun accord simultanément en congés maladies.
La
grève illimitée
Cessation du travail par les salariés jusqu'à ce que
ceux-ci décident de reprendre le travail. Avantage : exprime
une certaine radicalité, une participation à la lutte, bloque
tout ou partie de la production. Inconvénient : perte de
salaire importante pour les grévistes. L'établissement peut
continuer à produire avec des intérimaires, des non-grévistes.
La production peut être réalisée sur un autre site.
Le
piquet de grève
Mise en place de barrages pour empêcher les non-grévistes
de pénétrer dans l'établissement pour réaliser l'ouvrage.
Les conditions matérielles du piquet sont souvent déplorables
: pas d'abris, soumis aux intempéries. Une partie des non-grévistes
arrivent parfois à pénétrer dans l'établissement ou bloqués
à l'intérieur ils continuent d'assurer la production.
La
grève avec occupation
Les grévistes investissent le secteur visé, évacuent les
non-grévistess, détournent à leur profit la logistique :
salles de réunions, réfectoires, dortoirs, photocopieuses,
téléphones et véhicules.
La
lutte intra muros
qui se limite à l'intérieur de l'établissement
La
lutte extra muros
Qui consiste à envahir et occuper tel établissement ou une
administration favorable à l'employeur : Direction Départementale
du Travail et de Emploi, justice, mairie, local de parti
politique, siège d'un journal, Chambre de Commerce et d'Industrie,
quartier résidentiel des cadres ou de l'employeur, entreprise
où a été transférée la production.
La
manifestation de ville
Elle fait découvrir le conflit, popularise la lutte,
maintient la pression, permet de jauger le rapport de force.
La
manifestation nationale voire internationale
Suit les mêmes règles que celle de ville mais à une
plus grande échelle.
L'intox
Produire rumeurs, informations en tout genre pour fragiliser
l'adversaire.
Le
discrédit
Rendre publiques des critiques sur la qualité des produits
ou services de l'établissement.
Le
sabotage
Cette
vieille méthode de lutte est toujours pratiquée bien que
non médiatisée. Elle doit être manipulée par des individus
conscients des risques ou de l'effet catastrophique à terme
de certaines destructions pouvant entraîner la fermeture
de l'entreprise. Peut être qu'une graduation doit être introduite
pour éviter des problèmes néfastes. Le sabotage est une
arme très efficace, peu coûteuse pour les grévistes, très
nocive pour l'employeur. Il faut toujours conserver à l'esprit
que la lutte doit nuire à l'employeur mais pas aux usagers
salariés eux-mêmes, ex : les services publics, les transports,
EDF, santé, alimentation, etc.
La
réappropriation
Reprise sous le contrôle des salariés de biens produits
par l'entreprise c'est-à-dire par eux-mêmes.
La
vente sauvage
Vente
par les grévistes des stocks de l'entreprise pour constituer
un trésor de guerre qui les indemnisera.
La
production sauvage
Les
grévistes utilisent les machines de l'entreprise pour produire
des biens qu'ils vendent directement à la population en
en réduisant le prix ce qui satisfera tout le monde et apportera
des liquidités aux grévistes.
Le
travail sauvage
Utilisant leurs propres outils les grévistes réparent
fabriquent ou rendent des services aux particuliers moyennant
finances. Exemples les coiffeurs de Rennes qui, sur une
place publique coupèrent les cheveux. L'argent payé pour
ce service allait à la caisse de grève. En Australie, les
chauffeurs de tramway, pendant une grève mirent les trams
en circulation gratuitement pour la population.
Le
boycott
Sur
demande des salariés en lutte dans une entreprise, ne pas
utiliser ou acheter telle production ou tel service fournis
par cette même entreprise. Exemple : le comité de lutte
appelle la population à ne pas consommer telle marque de
produit tant que les revendications ne sont pas satisfaites.
La
désobéissance civile
Refus d'appliquer, de se soumettre aux lois de l'Etat.
Exemple : soutenir et aider des personnes réprimées. Ne
pas payer l'impôt, refuser de présenter ses papiers d'identité,
de faire l'armée... etc.
La
grève généralisée
Situation de grève touchant tout un secteur ou plusieurs
secteurs de production ou bien une région, un pays ou un
groupe de pays.
La
grève générale
Grève intercatégorielle, intersectorielle sur un territoire
donné région, pays, international. Action consciente et
concertée, ce qui la différencie de la grève généralisée.
C'est l'arme voulue, souhaitée, défendue par les anarcho-syndicalistes.
C'est l'acte ou toute une masse, qu'elle le sache ou non,
s'anarchosyndicalise. En effet, à ce stade, les gens en
lutte entendent défier leurs adversaires. Ils ne s'en remettent
pas au verdict des urnes, ni au gouvernement qui en est
issu, ni aux promesses à venir. Les gens en lutte, s'appuyant
sur l'action directe, entendent ici et maintenant faire
aboutir leurs revendications. La grève générale marque et
exprime l'affrontement de classes clairement. Si elle est
massive, le rapport de force est optimum et d'autres choix
peuvent apparaître.
*Une grève générale a immobilisé à 80 % l'économie péruvienne
grâce à l'union des étudiants, des travailleurs et des paysans.
La
grève générale insurrectionnelle
Les grévistes, pour diverses raisons,
deviennent émeutiers, barricadiers. Le peuple se soulève
ouvrant la perspective d'une possible expropriation des
capitalistes.
En 1934, au Portugal, la CGT déclenche une grève générale
insurrectionnelle
La
grève générale expropriatrice
Les grévistes,
maîtres de la rue, s'emparent des moyens de production,
d'échange, de communication. Les entreprises, le commerce,
les administrations sont placés sous le contrôle des comités
de luttes. C'est le prélude à un changement social profond
d'où peut sortir le communisme libertaire.
On trouve un exemple de grève générale expropriatrice et
insurrectionnelle dans les événements du 19 juillet 1936
en Espagne, alors que la CNT et la FAI regroupaient plus
d’1,2 millions d’adhérents
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Les exemples précédents illustrent cette définition qui me
semble très juste:
« Pour
les anarchistes, l'action directe n'est pas seulement une
méthode de protestation, c'est aussi une école libertaire,
dans laquelle les individus retrouvent leur dignité en se
réappropriant le pouvoir d'agir sur leur propre existence
et en renouant avec les liens sociaux d'entraide et de solidarité.
Conçue ainsi, l'action directe c'est l'anarchie en action,
ici et maintenant. » (Xavier, BxL)
En effet, nous avons été
dépossédés de la gestion de nos vies, nous avons été cloisonnés,
taylorisés, dressés les uns contre les autres, nous sommes
devenus dépendants d’un système qui nous exploite tout en
nous entretenant dans une médiocrité passive et apathique.
Nous avons tous subi un conditionnement intense depuis notre
plus jeune age, et même si nous avons tenté de l’oublier,
de le remettre en cause, des traces doivent rester. L’action
directe c’est l’apprentissage concret de l’anarchie, dont
nous avons tous besoin, c’est une démarche active vers l’émancipation
et la liberté.
La liberté ne se demande pas, elle se prend !
Subsociety - Copyleft 2003 - Information pour action
Les exemples précédés d’un * sont tirés du bulletin sur
l’appel du 30 novembre - Maloka
La partie concernant l'action directe anarchosyndicaliste
vient du site de la CNT-AIT
Yonne