Bush et Dieu

Ed Vulliamy

Suivi de

Illuminati

Inconnu

Suivi de

Mille mercis, président Bush

Paulo Coelho

Suivi de

ANALYSE SUR LA GUERRE EN IRAK

Geoffrey Heard

Bush et Dieu1

Ed Vulliamy

On ne peut rien comprendre à l'actuel président des États-unis sans connaître son itinéraire personnel : celui d'un fils de famille alcoolique qui, un jour, a retrouvé la foi.

Londres

DE MIDLAND (TEXAS)

Ce dimanche matin comme tous les dimanches, la bonne société de l'industrie pétrolière se rassemble dans le bâtiment immaculé de l'église baptiste Belle View. Le révérend Andrew Stewart prie pour que "les ennemis de notre pays soient définitivement vaincus" et demande à Dieu de bénir "notre président, ami et collègue texan George Walker Bush". La foi religieuse, si forte dans l'ouest du Texas, est primordiale pour comprendre ce qui arrive à l'Amérique, au Parti républicain et - si George W. Bush parvient à ses fins - à l'ordre mondial. D'ailleurs, Bush l'a clairement déclaré : "Pour comprendre ma femme Laura et moi-même, vous devez comprendre Midland. Tout ce que nous sommes, tout ce en quoi nous croyons prend sa source en cet endroit." L'idéologue conservateur David Frum vient de publier le premier livre donnant un aperçu de la Maison-Blanche sous l'administration de Bush*. Frum a été rédacteur des discours du président et c'est lui qui a forgé l'expression "axe du mal" pour définir l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord. La phrase la plus saisissante du livre est celle par laquelle il débute : "On ne vous a pas vu à la séance d'étude de la Bible", s'est entendu dire Frum d'un air pincé à son arrivée à la Maison-Blanche. L'étude de la Bible, explique Frum, "si elle n'est pas obligatoire, n'est pas non plus facultative".

Le président George W. Bush ouvre chaque Conseil des ministres par une prière. Ses débuts dans la vie n'annonçaient pourtant rien de tel. Dans sa famille, "George a toujours été l'indiscipliné", remarque Karl Rove, le cerveau de la carrière politique de Bush. Les gens de Midland aiment évoquer le jour où le jeune Bush a expédié un ballon de football à travers les vitres de la classe ou raconter comment il se dessinait des favoris à la Elvis Presley sur le visage. En 1964, Bush entra à l'université Yale comme l'avait fait son père avant lui, mais, à la différence de celui-ci, consacra une bonne partie de ses années universitaires à faire, selon ses propres termes, "des choses que je n'aimerais pas que mes filles fassent". Il consacra toutefois une grande énergie à la présidence de la fraternité étudiante Delta Kappa Epsilon, dont le New York Times affirmait à l'époque qu'elle pratiquait volontiers des rites d'initiation sadiques. Il connut alors quelques ennuis avec la justice - une fois pour avoir arraché le but d'un terrain de football à Princeton, une autre fois pour conduite en état d'ivresse. Enfin, se souvient l'un de ses amis installé à Midland, "quand il chassait la femme, il rentrait rarement bredouille".

Après Yale, le père de Bush s'arrangea pour le faire enrôler dans la garde nationale, lui évitant ainsi de partir au Vietnam. George W. s'attira cependant une certaine notoriété lorsqu'un avion du gouvernement vint le chercher dans son baraquement pour l'emmener à Washington, où il avait rendez-vous avec une certaine Tricia, fille de Richard Nixon. Ensuite, il se lança dans le commerce du pétrole. Tout le monde connaît les fonctions lucratives qu'il occupa au sein des conseils d'administration d'entreprises pétrolières, puis de clubs de base-ball : c'était un administrateur lamentable qui fit fortune dans les deux secteurs grâce aux investissements consentis par ceux qui entendaient gagner les faveurs de son père. Bush ponctuait ses activités professionnelles de folles virées abondamment arrosées en compagnie de son vieil ami d'enfance Clay Johnson. Ils pouvaient rester trois jours sans dormir, à faire la fête au bar du Country Club de Midland avec des collègues golfeurs. Il devint bientôt alcoolique. "A 40 ans, George n'avait aucun avenir", reconnaît son cousin John Ellis.

Mais Bush avait fait la connaissance d'une bibliothécaire prénommée Laura, une femme apolitique au tempérament calme : le contraire de Bush. "La plupart des existences connaissent des moments cruciaux, devait écrire le futur président. Des moments qui vous orientent vers une nouvelle direction." Laura Bush donna naissance à des jumelles, Jenna et Barbara. Pendant ce temps, Bush s'adonnait à d'interminables beuveries, dont une qui dura une semaine entière : à la fin, il se regarda dans le miroir et vit son visage souillé de vomi séché. Il tomba à genoux et implora l'aide de Dieu. Ce fut l'amorce de ce qui allait être un grand virage pour George Bush, mais aussi pour l'Amérique - et le reste du monde.

Bush continua à élargir son réseau de relations à l'occasion des campagnes de son père et se mit à nourrir ses propres ambitions politiques. Mais son mobile initial n'avait rien à voir avec la religion. "Et si je me présentais ? dit-il un jour. Si nous envoyions un ami des pétroliers au Congrès ?" Bush rencontra alors l'homme qui, plus que tout autre, a forgé sa carrière politique : le Texan Karl Rove. Ancien conseiller politique au Texas, celui-ci est aujourd'hui, avec le vice-président Dick Cheney, l'homme le plus puissant de la Maison-Blanche après Bush. En 1994, aidé par Rove et grâce aux généreuses donations versées par les amis de son père et l'industrie pétrolière, Bush décrocha le poste de gouverneur du Texas. Son mandat fut marqué par de multiples faveurs consenties aux compagnies pétrolières, mais aussi par un programme propre à enchanter ses nouveaux amis de la droite chrétienne. Le slogan de sa campagne présidentielle, "Pour un conservatisme compatissant", fut considéré comme un geste en direction des centristes, alors qu'en réalité c'était un concept mis au point par Doug Wead, un évangéliste enflammé de l'Assemblée de Dieu.

Pendant sa campagne, il était impossible de ne pas être frappé par le talent politique de Bush, cette faculté à s'assurer d'un simple regard la loyauté immédiate de son interlocuteur (comme cela se passait également avec Clinton), un talent que ses adversaires sous-estimèrent. Cependant, une fois arrivés à la Maison-Blanche, George et Laura Bush agirent de manière radicalement contraire aux Clinton. Ils rétablirent l'étiquette - le personnel avait été choqué par les manières de l'équipe précédente, avec ses discussions jusqu'à minuit dans le Bureau ovale, en jeans autour d'une pizza. Cravate et costume noir furent de nouveau obligatoires ; on ne devait plus prononcer le nom de Bush : pour tous, il est désormais "le président". La nouvelle règle est que tout le monde doit être au lit à 22 heures. Et puis il y a des nouveautés : la séance d'étude de la Bible et les prières au début de chaque Conseil des ministres. Mari et femme prient ensemble avant de se coucher. L'année dernière, le chef du groupe républicain à la Chambre des représentants, Tom DeLay, déclarait devant une congrégation baptiste réunie à Houston que Dieu lui-même avait placé Bush à la Maison-Blanche et qu'il se servait aujourd'hui de lui pour "promouvoir une vision biblique du monde".

Sur le plan mondial, la foi religieuse du président a eu deux résultats : tout d'abord, elle a suscité une curieuse alliance entre la droite chrétienne et le mouvement sioniste, faisant ainsi de l'Israël d'Ariel Sharon le plus proche allié des Etats-Unis ; d'autre part, elle justifie la recherche d'une position de puissance incontestée. Bush le chrétien a porté au premier plan de la scène politique américaine les partisans les plus fervents d'Israël, comme le sous- secrétaire à la Défense, Paul Wolfowitz, ou encore Elliot Abrams, dont il a fait son conseiller spécial pour le Proche-Orient. Dans son livre, David Frum retrace l'évolution de Bush, passé d'une certaine "indulgence face à l'islam" à la conviction que celui-ci représente "l'un des grands empires du monde", auquel les Etats-Unis doivent "imposer le respect". La justification d'une guerre éventuelle, explique Frum, serait d'assurer une "nouvelle stabilité" qui verrait l'Amérique "diriger la région comme ne l'a fait aucune puissance depuis les Ottomans, voire les Romains". Paradoxalement, la totalité des Eglises chrétiennes américaines (y compris celle de Bush, les Premiers Méthodistes) est désormais opposée à la guerre annoncée contre l'Irak, à une seule exception près : l'Eglise baptiste du Sud, exclusivement blanche et d'extrême droite.

NOTE

* The Right Man : The Surprise Presidency of George W. Bush (L'homme qu'il fallait : la surprenante présidence de George W. Bush), éd. Random House, New York.

I L L U M I N A T I2

Il y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, et l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. " Balzac

Théorie générale

Les Illuminati constituent un ensemble de personnes qui ont un objectif commun et qui possèdent un certain nombre de connaissances qu'elles cachent au grand public afin de maintenir leur supériorité sur ce dernier et l'amener à adopter la conduite qu'elles veulent le voir adopter. Parce qu'elles connaissent les secrets de l'existence, ces personnes s'appellent les Illuminati (les éclairés).

Ils ont existé sous diverses formes durant des siècles (ceux qui voulaient le pouvoir grâce à leurs connaissances tout.- en maintenant les masses dans l'ignorance); mais il ne faut pas croire que les ères d'obscurantisme ont disparu: la connaissance circule plus ou moins librement aujourd'hui, et chacun est libre d'apprendre ce qu'il veut, mais cette liberté est contenue dans le cadre de la connaissance " contrôlée et estampillée " par les services officiels de l'éducation et les tenants en titre du savoir officiellement reconnu (scientifiques, historiens, sociologues, et économistes réputés). Or, il y a tout lieu de croire qu'il reste une vaste quantité de connaissances à découvrir, et surtout qu'un petit nombre de personnes en détiennent certaines d'une importance majeure, mais ne les dévoilent pas. Ces personnes ne 'sont pas de simples particuliers, mais des responsables de multinationales, de banques, de trusts mondiaux, des hauts responsables politiques... qui ont, de par leur situation, la possibilité de contrôler et d'utiliser ces connaissances dans les domaines les plus sensibles, et ceci dans un but bien particulier une restructuration complète du monde à travers l'acceptation des états de laisser s'instaurer un gouvernement mondial.

Plan des Illuminati

Leurs objectifs ont été élaborés en 1773 préparer la voie pour leur Gouvernement Mondial unique au moyen de trois guerres mondiales. Cet objectif, connu depuis le 19ème siècle, a été exécuté (la troisième guerre mondiale est en cours depuis les années 1950: c'est la guerre économique.) Ce plan de longue haleine a été poursuivi depuis deux siècles par des groupes d'initiés différents, grâce au soutien économique de riches et puissantes familles. Des adeptes de l'idéologie ont été recrutés au cours du temps grâce à des sociétés secrètes œuvrant dans les hautes sphères, et c'est avec grande ingéniosité qu'aujourd'hui la grande majorité des classes dirigeantes influentes et des trusts économiques sont adeptes du " grand dessein ". Ils ont maintenant les moyens de réaliser leurs ambitions d'envergure mondiale, comme nous le voyons à travers les réseaux mondialistes comme le Groupe Bilderberg, la commission Trilatérale et le CFR.

Historique

C'est au 14ème siècle en Allemagne que s'extériorisèrent pour la première fois les Illuminati. lis étaient les plus hauts "initiés' d'une société secrète appelée la Confrérie du Serpent. L'histoire du Moyen Âge regorge de ce genre de sociétés secrètes réunissant des personnes ayant des buts idéologiques communs et sachant recruter ses membres parmi les riches et les ?grands personnages. Citons à titre d'exemple " une célèbre société secrète qui fut tellement puissante que même le roi de France les craignait (ils étaient plus riches que lui et possédaient de nombreux domaines indépendants du régime) et il les a exterminés: les Templiers. Dès le 16" siècle, ce fut la Compagnie de Jésus qui prit l'initiative du déroulement international du plan des illuminati. Elle capta la Franc Maçonnerie dans ce but.

Les " Sages de Sion "

Une organisation secrète très influente exerçait un contrôle sur l'Angleterre. Les riches talmudistes de l'époque, qui étaient les dirigeants politiques et religieux du peuple juif -pris en otage par ses chefs - unirent leur force dans un groupe connu sous l'appellation mythique de " Sages de Sion ". lis intriguèrent beaucoup et projetèrent la révolution anglaise en Hollande de 1640 à 1689.

En prêtant de l'argent et en soutenant le duc Allemand Guillaume 11, ils obtinrent la recevabilité du roi Guillaume 111 d'Angleterre, fils de Guillaume Il, qu'ils avaient aidé à monter au pouvoir en renversant les Stuart du trône d'Angleterre. En échange ce dernier persuada le Trésor Britannique d'emprunter de l'argent aux banquiers affiliés aux Sages de Sion, et la dette de l'état augmentant très vite, ce dernier fut contraint d'acquiescer aux conditions exigées, lesquelles permirent l'instauration de la première banque centrale privée: la Banque d'Angleterre.

Les ROTHSCHILD

La Maison Rothschild est le centre de l'affairisme bancaire international. Leur fortune originelle provient des habiles transactions financières de Mayer Amschel, qui avait acheté une banque à Francfort en 1750. Alors s'ouvrit pour eux le commerce bancaire international. Chacun des cinq fils de Mayer ouvrit une banque dans un pays différent à Berlin, Vienne, Paris, Naples, et Londres. Dans son testament, Mayer - devenu Rothschild -indiqua comment la fortune de la famille devait être gérée à l'avenir et il ordonna que les comptes restent secrets, en particulier pour le gouvernement. L'histoire a montré que les Rothschild constituent l'empire bancaire le plus important au monde. En 1773, Mayer Amschel Rothschild aurait rencontré les Sages de Sion à Francfort pour mettre à I'étude un projet de contrôle de toute l'économie mondiale. Ils soulignèrent le fait que la fondation de la Banque d'Angleterre avait permis d'exercer une influence considérable sur la fortune anglaise et déclarèrent aussi qu'il serait nécessaire que cette banque exerce un contrôle absolu afin qu'ils puissent établir les bases permettant le contrôle de l'économie mondiale. Ils en retinrent les grandes lignes par écrit et ce plan a fini par être connu sous le nom de " Protocoles des Sages de Sion ". L'origine de ce protocole remonte en fait à des siècles en arrière et ils auraient été remaniés par Rothschild avant d'acquérir leur vraie signification. C'est également Mayer Amschel qui aurait établi les plans - ou du moins financé - la société des "Illuminés de Bavière - et désigné son créateur, Adam Weishaupt, société qui prendra une tournure importante et rassemblera de nombreux Illuminati. On associe souvent les Illuminati comme étant les" Illuminés de Bavière", mais bien que les Illuminati soient en fait plus anciens, cette assimilation est sans importance car ce qui compte, c'est leur but; se perdre dans des détails historiques est sans importance.

Les Illuminés de Bavière

Les "Illuminés de Bavière" étaient organisés en cercles concentriques, et dès qu'un initié prouvait sa faculté de conserver un secret, il était admis dans un cercle plus restreint et lié à des secrets encore plus profonds. Seuls ceux qui se trouvaient dans le plus petit cercle connaissaient les vrais buts des "Illuminés de Bavière". Ils étaient divisés en 13 grades symbolisés par les 13 marches de la pyramide représentée sur le billet d'un dollar américain.

Le fondateur de la société s'y entendait pour attirer dans son ordre les meilleurs éléments et les esprits les plus éclairés qu'il choisissait dans la finance, l'industrie, l'éducation et la littérature. il utilisait la corruption par l'argent et le sexe pour contrôler les personnes haut placées, et il les faisait chanter pour les garder sous son contrôle. (C'est toujours ainsi dans la classe politique des pays dits démocratiques) Les illuminés de Bavière se mirent à conseiller des responsables du gouvernement en se servant des adeptes aux grades supérieurs.

Ces spécialistes s'y entendaient pour donner aux politiciens en place les conseils en vue d'adopter une certaine politique correspondant à leurs visées.

En 1777, Adam Weishaupt - né juif, il se convertit et devint jésuite! - fut initié à la loge maçonnique de Münich qu'il eut tôt fait d'infiltrer au profit de son organisation révolutionnaire des Illuminés des Bavière. En 1782 l'alliance entre les francs-maçons et les Illuminés de Bavière fut scellée à Wilhelmsbad. En contrôlant les Illuminés de Bavière, les Rothschild exerçaient maintenant une influence directe sur d'autres loges secrètes. Des documents montrent qu'ils ont manipulé les idées à la mode et qu'ils ont été des initiateurs de la révolution française.

La conquête des USA

La déclaration d'indépendance des États-Unis a été signée en 1776. Ce pays en formation était pour les Rothschild l'occasion de créer de puissants réseaux bancaires. Benjamin Franklin et Thomas Jefferson étaient opposés à l'idée d'une banque centrale privée qui contrôlerait la monnaie américaine.

Après la mort de Benjamin Franklin en 1790, les agents de Rothschild promurent Alexander Hamilton au poste de ministre des Finances. Celui-ci créa la First National Bank of the United States, la première banque centrale américaine. Elle était structurée comme la Banque d'Angleterre et contrôlée par les Rothschild. Après plusieurs endettements des USA envers cette banque, elle est devenue la Federal Reserve Bank et c'est aujourd'hui la banque centrale américaine.

Lors de la guerre de sécession, la banque Rothschild de Londres finança les Etats du Nord, et celle de Paris, les États du Sud. Résultat: les Rothschild furent les seuls vainqueurs, et les américains des deux bords furent les grands perdants.

A travers leur influence par la franc-maçonnerie dont la plupart des présidents américains ont fait partie, et qui est largement représentée au Sénat et au Congrès américains, la politique américaine est bien contrôlée.

Les Rothschild ont obtenu les appuis nécessaires à l'édification de leur fortune et de' leur contrôle sur l'économie des USA. Ceci permet d'expliquer pourquoi ce pays fut "choisi" par le gouvernement mondial comme "base' stratégique pour mener les opérations de normalisation internationale - par la culture américaine et les guerres pour " la liberté et la démocrate ".

Les guerres mondiales

Dans une lettre du 15 août 1871, un plan décrivant la "conquête' du monde par trois guerres mondiales pour ériger le Nouvel Ordre Mondial est décrit ainsi :

La Première Guerre Mondiale devait être mise en scène pour que les Illuminés de Bavière aient un contrôle direct sur la Russie des tsars. A la suite de quoi la Russie pourrait être utilisée comme la bête noire qui servirait les desseins des Illuminati à l'échelle mondiale.

La Deuxième Guerre Mondiale serait créée de toute pièces en manipulant les divergences d'opinions entre les nationalistes allemands et les sionistes politiquement engagés. Cela amènerait la Russie à étendre sa zone d'influence et entraînerait la création d'un État d'Israël en Palestine.

La plan de la Troisième Guerre Mondiale serait basé sur les divergences d'opinions que les Illuminés auraient créées entre les sionistes et les Arabes. On programmerait une extension du conflit à l'échelle mondiale. Une parte de la troisième guerre mondiale consisterait à confronter nihilistes et croyants pour provoquer un renversement social qui verrait le jour après des affrontements d'une brutalité et d'une bestialité jamais vues.

Origine des Illuminati

Nibiru

Il y a 6000 ans, la première grande civilisation fut fondée entre l'Euphrate et le Tigre, par les Sumeriens. Zecharia Sitchin, historien d'origine Russe s'intéressant à l'Orient ancien, établit en 1976 une genèse de l'homo sapiens en accord avec celle des Tibétains, des Hawaiiens, des aborigènes d'Australie, des Indiens d'Amérique du Nord (Apaches, Hopis et Sioux), des Mayas (d'après le prêtre de la confrérie blanche des Mayas, Miquel Angel).

Selon sa théorie, les Annunakiens des mythes sumériens, "ceux qui descendaient du ciel sur la Terre', seraient des extra-terrestres venant d'une planète encore inconnue de notre système solaire qui fait le tour du soleil en 3.600 ans, la planète Nibiru. Cette planète fut décelée en 1983 par le satellite astronomique à infrarouge (IRAS), et c'est en 1987 que son existence fut reconnue comme probable par la NASA sous le nom de "Planète X'. Les habitants de cette planète - appelée également Marduck - atterrirent sur notre Terre pour la première fois il y a environ 450 000 ans pour sauver leur propre planète. lis se mirent à extraire l'or et d'autres matières premières dont ils avaient besoin et créèrent l'homo sapiens il y a 300 000 ans environ, grâce à des manipulations génétiques sur des femelles d'hominiens. ils se constituèrent ainsi un peuple de travailleurs car ils ne voulaient plus extraire eux-mêmes les précieuses matières premières. La Mésopotamie aurait été leur première colonie.

Cette théorie qui peut faire sourire en premier lieu, prend une dimension différente quand on ne s'intéresse pas qu'aux travaux de Darwin sur l'évolution. Un de ses confrères, Alfred Wallace, déclarait " qu'une puissance intelligente avait guidé ou déterminé le développement de l'Homme ". En 1973, le Prix Nobel ' Francis Crick qui avait co-découvert la structure de l'ADN, émettait l'hypothèse que " la vie sur la terre 'émanait peut-être d'organismes venant d'une planète lointaine ". Les anthropologues n'arrivent toujours pas, de nos jours, à faire le lien entre nous et nos plus proches parents, les simiens.

Il y a environ 300 000 ans, après un demi million d'années d'évolution, l'homo erectus se transforma alors soudainement en homo sapiens, ce qui se caractérise par une augmentation de 50 % de la capacité de la boîte crânienne. Le fait que nous nous soyons mis debout, libérant du même coup nos deux bras qui nous servirent à manipuler des outils, est avancé par certains pour expliquer l'accélération de l'évolution. Mais cette théorie est balayée par l'exemple d'autres espèces, comme le chimpanzé, qui utilise des outils simples et qui n'a pas acquis notre intellect.

De plus nous sommes pourvus d'un organe qui consomme près de 40 % de notre énergie et dont nous n'exploitons qu'une faible partie des possibilités : le cerveau. Cet état de fait va à l'encontre des théories évolutionnistes qui veulent que les gènes favorisés par la sélection naturelle soient ceux qui sont nécessaires à la survie. Cette dernière aurait même pu être menacée quand on sait que la boîte crânienne est dilatée jusqu'à la dilatation maximale du vagin, présentant un risque obstétrique majeur pour là mère et l'enfant.

Maîtres et esclaves

Les régnants des civilisations extra-terrestres de l'époque devaient faire face à d'innombrables rivalités, dues, entre autres choses, à la conduite à mener par rapport à leur création. Les hommes qui n'étaient rien d'autre que des esclaves pour la majorité de leurs "maîtres", furent soumis à la famine, aux maladies, à des guerres biologiques. Les textes de Mésopotamie nous informent que, tous ces moyens s'étant révélé inefficaces pour faire régresser de façon remarquable la population humaine, les extra-terrestres décidèrent d'exterminer les hommes en provoquant un grand déluge. (Note: ce déluge s'est déroulé sur le continent de l'Atlantide dont Sumer fut une colonie ainsi que l'Égypte archaïque.)

Sur les deux hémisphères de notre planète se développa un groupe de savants qui s'était donné pour but de répandre des connaissances spirituelles et d'atteindre la liberté spirituelle. Cette confrérie qui avait une grande influence dans les premières civilisations avait pour symbole le serpent. Cette " Confrérie du Serpent " combattait l'esclavage et essayait de libérer l'humanité de la servitude des extra-terrestres. Les tablettes Mésopotamiennes indiquent que EA, Prince extra-terrestre de la terre, créateur de l'homo sapiens, se rebella, n'acceptant pas les cruautés que ses congénères infligeaient aux hommes, et qu'il aurait fondé cette Confrérie du Serpent. Mais la confrérie fut vaincue par d'autres groupes d'extra-terrestres régnants, et EA fut banni sur Terre et calomnié par ses adversaires. De " Prince de la Terre ", il devint le " Prince des ténèbres ". On enseigna aux hommes que tout le mal de la Terre était de sa faute et qu'il voulait que les hommes demeurent des esclaves. On exhorta les hommes à le démasquer à chaque fois qu'il se réincarnerait et à l'anéantir si on le rencontrait (Note: voir le mythe biblique de Caïn et Abel)

L'histoire montre que la Confrérie du Serpent -malgré l'effort d'hommes voulant instituer une réforme spirituelle - devint avec ses nouveaux maîtres _(appelés aujourd'hui Illuminati) une arme d'oppression et de trahison spirituelle.

Après cela, on comprend mieux que le Vatican - en réalité les Jésuites illuminati - empêche la publication des inscriptions de l'Île de Pâques relatant la genèse de l'homme, ou certains manuscrits de la mer morte.

On comprend mieux le black-out sur les apparitions d'OVNI; on ne s'étonne plus de la multitude de cercles initiatiques qui ne sont que poudre aux yeux, et qui ne servent qu'à égarer les curieux, qui sont trop occupés à percer les pseudo secrets de ces confréries de pacotille, et ne s'intéressent pas à l'essentiel, dont seules les hautes sphères sont informées. On comprend mieux le phénomène de la mondialisation, au niveau de l'économie et de la communication, et bientôt au niveau politique avec, en prémisse, la création de l'Europe qui est un stade déterminant. Cette dernière vise à démontrer que des peuples de cultures, de langues, et d'origines ethniques différentes peuvent vivre sous la même autorité. Ceux qui veulent cette union insisteront sur le développement des échanges économiques, et de l'entente, entre des pays autrefois ennemis, et sur le bénéfice que pourront en retirer leurs habitants.

Les deux dernières guerres mondiales n'ont été qu'une étape du plan. Il est plus facile d'unir des peuples quand ils vivent dans la crainte d'une mésentente et des atrocités qu'elle risque de provoquer. Il ne restera plus qu'à étendre le modèle européen à l'échelle mondiale, grâce à l'ONU qui a été fondé dans ce but par un loge d'occultistes.

Le projet politique des initiés est en premier lieu de conserver tous les contrôles sur la population par tous les moyens possibles: désinformation, système économique, vaccins, ondes, empoisonnement de masse, etc.

De nos jours, qui sont-ils ?

Ceux qui savent - les Illuminati - ont donc réussi à créer la confusion dans l'esprit du peuple. Le bon devenait le mauvais, le libérateur était diabolisé, la connaissance, symbolisée dans la Bible par l'arbre et le fruit dont Adam se saisit, la compréhension éthique et spirituelle a été dévoyée. L'histoire a été falsifiée afin de satisfaire les intérêts égoïstes de quelques puissants personnages.

Et les agissements de ces êtres se poursuivent tout au long de l'histoire humaine, facilité par la faiblesse, la dépendance, l'ignorance, la soumission de l'être humain. Ce dernier se laissera facilement manipuler pour peu que les actes qu'il sera obligé d'accomplir lui garantissent une vie agréable où il n'aura que peu de responsabilités, ayant foi dans la religion ou dans la science. L'immaturité de l'être humain est le résultat de son ignorance.

Les moyens d'informations - toujours plus importants - sont en fait entre les mains de moins en moins de personnes. La télévision, par exemple, est utilisée pour suggérer des opinions, nous dire comment penser, agir, paraître en société. Toute personne qui aura sa propre opinion sera ridiculisée si celle-ci va à l'encontre du courant général.

Les mass media sont visiblement un des principaux instruments qui maintiennent les hommes dans la bêtise et l'ignorance. C'est la raison pour laquelle presque personne n'est au courant des véritables dessous de la politique, de l'économie et de la religion. Hormis les théories officielles, nous ne savons rien de sérieux sur la genèse de l'être humain et sur notre véritable origine, ni sur la structure de notre Terre et celle de l'univers. Notre culture est de la désinformation sur toute la ligne.

Un projet séculaire

" Le contrôle des nations sera assuré par la création de gigantesques monopoles privés qui seront les dépositaires d'immenses richesses. Des crises économiques porteront atteinte aux États ennemis en leur soustrayant l'argent mis en circulation. En accumulant de grands capitaux privés qui sont ainsi soustraits à l'État, ce dernier va être obligé de s'adresser à nous pour emprunter ces mêmes capitaux.

Ces emprunts consentis avec des intérêts seront une charge pour les états qui en deviendront les esclaves, sans volonté propre. Ils s'adresseront à nos banquiers pour leur demander l'aumône au lieu d'exiger des impôts du peuple. Les emprunts sont comme des sangsues, il n'y a aucune possibilité de les éloigner du corps d'État, car elles ne peuvent que se détacher d'elles-mêmes ou être rejetées par l'État " (Protocoles)

Mille mercis, président Bush3

Paulo Coelho

Merci à vous, grand dirigeant. Merci, George W. Bush. Merci de montrer à tous le danger que représente Saddam Hussein. Nombre d'entre nous avaient peut-être oublié qu'il avait utilisé des armes chimiques contre son peuple, contre les Kurdes, contre les Iraniens.

Hussein est un dictateur sanguinaire, l'une des expressions les plus manifestes du Mal aujourd'hui.

Mais j'ai d'autres raisons de vous remercier. Au cours des deux premiers mois de l'année 2003, vous avez su montrer au monde beaucoup de choses importantes, et pour cela vous méritez ma reconnaissance.

Ainsi, me rappelant un poème que j'ai appris enfant, je veux vous dire merci.

Merci de montrer à tous que le peuple turc et son Parlement ne se vendent pas, même pour 26 milliards de dollars.

Merci de révéler au monde le gigantesque abîme qui existe entre les décisions des gouvernants et les désirs du peuple. De faire apparaître clairement que José Maria Aznar comme Tony Blair n'ont aucun respect pour les voix qui les ont élus et n'en tiennent aucun compte. Aznar est capable d'ignorer que 90 % des Espagnols sont opposés à la guerre, et Blair ne fait aucun cas de la plus grande manifestation publique de ces trente dernières années en Angleterre.

Merci, car votre persévérance a forcé Tony Blair à se rendre au Parlement britannique avec un dossier truqué, rédigé par un étudiant il y a dix ans, et à le présenter comme "des preuves irréfutables recueillies par les services secrets britanniques".

Merci d'avoir fait en sorte que Colin Powell s'expose au ridicule en présentant au Conseil de sécurité de l'ONU des photos qui, une semaine plus tard, ont été publiquement contestées par Hans Blix, l'inspecteur responsable du désarmement de l'Irak.

Merci, car votre position a valu au ministre français des affaires étrangères Dominique de Villepin, prononçant son discours contre la guerre, l'honneur d'être applaudi en séance plénière – ce qui, à ma connaissance, n'était arrivé qu'une fois dans l'histoire des Nations unies, à l'occasion d'un discours de Nelson Mandela.

Merci, car grâce à vos efforts en faveur de la guerre, pour la première fois, les nations arabes – en général divisées – ont unanimement condamné une invasion, lors de la rencontre du Caire, la dernière semaine de février.

Merci, car grâce à votre rhétorique affirmant que "l'ONU avait une chance de démontrer son importance", même les pays les plus réfractaires ont fini par prendre position contre une attaque de l'Irak.

Merci pour votre politique extérieure qui a conduit le ministre britannique des affaires étrangères, Jack Straw, à déclarer en plein XXIe siècle qu'"une guerre peut avoir des justifications morales" – et à perdre ainsi toute sa crédibilité.

Merci d'essayer de diviser une Europe qui lutte pour son unification ; cet avertissement ne sera pas ignoré.

Merci d'avoir réussi ce que peu de gens ont réussi en un siècle : rassembler des millions de personnes, sur tous les continents, qui se battent pour la même idée – bien que cette idée soit opposée à la vôtre.

Merci de nous faire de nouveau sentir que nos paroles, même si elles ne sont pas entendues, sont au moins prononcées. Cela nous donnera davantage de force dans l'avenir.

Merci de nous ignorer, de marginaliser tous ceux qui ont pris position contre votre décision, car l'avenir de la Terre appartient aux exclus.

Merci parce que, sans vous, nous n'aurions pas connu notre capacité de mobilisation. Peut-être ne servira-t-elle à rien aujourd'hui, mais elle sera certainement utile plus tard.

A présent que les tambours de la guerre semblent résonner de manière irréversible, je veux faire miens les mots qu'un roi européen adressa autrefois à un envahisseur : "Que pour vous la matinée soit belle, que le soleil brille sur les armures de vos soldats – car cet après-midi je vous mettrai en déroute."

Merci de nous permettre à tous, armée d'anonymes qui nous promenons dans les rues pour tenter d'arrêter un processus désormais en marche, de découvrir ce qu'est la sensation d'impuissance, d'apprendre à l'affronter et à la transformer.

Donc, profitez de votre matinée, et de ce qu'elle peut encore vous apporter de gloire.

Merci, car vous ne nous avez pas écoutés, et ne nous avez pas pris au sérieux. Sachez bien que nous, nous vous écoutons et que nous n'oublierons pas vos propos.

Merci, grand dirigeant George W. Bush.

Merci beaucoup.

ANALYSE SUR LA GUERRE EN IRAK

Geoffrey Heard.

Cet article ci-dessus est un dès rare qui traite du sujet de la guerre économique d'un point de vue monétaire... C'est vraiment très instructif... Subject: [ATTAC-LOCAL] Analyse sur la guerre en Irak (traduction) Cet article nous a semblé ici passionnant et nous pensons que, bien que daté d'avant le début du conflit, il ouvre des perspectives originales pour la compréhension des enjeux de la guerre et de ses suites. L'article explique avec des mots simples le principe du dollar - roi, et de la Dette américaine. N'ayant pas vu de réactions sur Local à ce texte en anglais, nous vous proposons cette traduction. Bonne lecture ! Danielle Lapierre 78 sud Traduction d'un article de Geoffrey HEARD, écrivain (Développement soutenable, Droits de l'Homme - Melbourne, Australie).

Si vous vous demandez comment les USA, malgré leur endettement énorme, continuent à dominer le monde, si vous vous demandez pourquoi les pays du monde continuent à faire crédit aux USA sans exiger d'être remboursés, si vous vous demandez comment on peut être aussi endetté et continuer à faire des affaires (recette qui intéresserait tout titulaire d'une carte de crédit !), alors, lisez cette analyse de l'australien Geoffrey HEARD. Il ne s'agit pas du pétrole en Irak, mais du face à face entre l'Europe et les USA, pour la domination économique Par Geoffrey HEARD. Melbourne, Australie. Sommaire: Pourquoi George Bush tient-il aussi furieusement à faire la guerre à l'Irak ? Cette question trouve sa réponse lorsqu'on examine ce qui se passerait, pour les USA, s'ils ne faisaient pas cette guerre. L'administration Bush a été prise en flagrant délit de mensonge, d'exagérations énormes et d'approximations incroyables dans sa litanie de prétextes pour engager la guerre contre l'Irak. Avec ses alliés - la Grande Bretagne et l'Australie - elle a affiché un mépris total des opinions publiques, manipulé l'information, trompé volontairement et par omission, et s'est acharnée à acheter les votes, à l'ONU, à coup de milliards de dollars. Face à l'échec devant le conseil des Nations Unies, les USA ont menacé d'envahir l'Irak sans son autorisation. Cela ouvre une brèche dans la constitution même de l'ONU, dont les résolutions sont censées s'imposer à tous. C'est tout simplement bizarre. D'où vient cet acharnement à vouloir la guerre ? Beaucoup d'éléments poussent le président Bush et son administration à envahir l'Irak, à destituer Saddam Hussein, et à prendre possession du pays . Mais le plus important est caché et très, très simple. Il s'agit de la monnaie utilisée pour le commerce du pétrole, ce qui déterminera qui, à terme, dominera le monde au plan économique : les USA ou l'UE. L'Irak est la tête de pont de l'Union Européenne dans cette confrontation. Les USA avaient le monopole du commerce du pétrole, puisque le dollar était la monnaie agréée par tous, mais l'Irak s'est désolidarisé du système à partir de 1999, en acceptant le paiement du pétrole en euros, et a fait des profits. Si l'Amérique envahit l'Irak et gagne la bataille, cela renverra l'UE et ses euros à la mer, rendant du même coup la domination économique mondiale de l'Amérique inexpugnable. Il s'agit là du plus grand combat pour le pouvoir économique, de l'époque moderne. Les alliés de l'Amérique dans cette invasion, la Grande-Bretagne et l'Australie font le pari que l'Amérique va gagner et espèrent, étant dans le train, en tirer le bénéfice de quelques miettes. La France et l'Allemagne sont les têtes de pont de l'Europe - la Russie aimerait rejoindre l'Europe mais elle peut encore être achetée. Il est probable que la Chine aimerait voir les Européens partager le leadership sur le plan de la monnaie, pendant qu'elle continue à accroître son commerce international, pour en tirer des bénéfices.

LE DEBAT SUR INTERNET.

Bizarrement, rien ou presque n'apparaît dans les grands médias sur le sujet, quoique les personnes importantes commencent à réaliser la chose - notez le glissement récent de la valeur du dollar. Les " traders " auraient-ils peur de la guerre ? Ils ont certainement davantage peur qu'il n'y ait pas la guerre. Mais, malgré le silence dans les grands médias, une grande discussion mondiale s'est instaurée sur le but (le résultat) de tout ça, en particulier sur Internet. Voir plusieurs articles : Henry Liu, dans le " Asia Times ", en juin dernier ( ce fut un point chaud du forum Feasta organisé par un groupe qui réfléchit à une économie soutenable, basé en Irlande), et par W.Clark " Les vraies raisons de la guerre à venir contre l'Irak : Une analyse macro-économique et géostratégique de la vérité dont on ne parle pas ", publié par le Sierra Times, sur indymedia.org, et ratical.org. La question n'est pas de discuter si l'Amérique souffrirait de perdre le monopole du dollar sur le commerce du pétrole,- ça c'est un fait - mais plutôt d'évaluer de combien à quel point elle serait affectée. Les conséquences pour la monnaie en vigueur pourraient être graves, voire catastrophiques. Les USA pourraient sombrer au plan économique.

LES DOLLARS DU PETROLE

La clef de tout ça, c'est la monnaie agréée pour le commerce du pétrole. D'après un accord avec l'OPEP, tout le pétrole s'est échangé contre des dollars depuis 1971 ( après l'abandon de l'étalon or), ce qui rend de facto, le dollar la monnaie la plus importante pour le commerce international. Si les autres pays doivent accumuler les dollars pour acheter du pétrole, ils veulent aussi pouvoir utiliser cette accumulation pour commercer dans d'autres domaines. C'est ce qui donne à l'Amérique un avantage énorme et lui permet d'avoir une position hégémonique dans le commerce mondial. En tant que bloc économique, l'UE est le seul " challenger " des USA, et elle a créé l'euro pour rivaliser avec le dollar sur les marchés internationaux. Toutefois, l'UE n'est pas encore unie derrière l'euro - il y a une bonne part de chauvinisme dans les politiques nationales, le moindre n'étant pas celui de la Grande-Bretagne - et de toutes façons, aussi longtemps que toutes les Nations devront amasser des dollars pour acheter du pétrole, l'euro ne pourra réaliser que des avancées très limitées sous le règne du dollar. En 1999, l'Irak, seconde réserve mondiale de pétrole, s'est converti au commerce du pétrole en euros. Les analystes américains on bien ri : l'Irak venait de commettre une faute, qui allait plonger le pays dans la pauvreté. Mais, deux ans plus tard, les sonnettes d'alarme se mirent à tinter : l'euro grimpait à l'inverse du dollar : l'Irak avait fait un bond économique , en acceptant le paiement en euros. L'Iran a commencé à y réfléchir; le Venezuela , 4ème producteur mondial l'a envisagé et a commencé à casser la suprématie du dollar en passant des accords avec différents pays, y compris avec la bête noire des USA : Cuba. La Russie cherche à vendre du pétrole à l'Europe -marché évident - payable en euros. La mainmise du billet vert sur le pétrole, et par conséquent sur le commerce mondial s'en trouvait menacée. Si l'Amérique n'intervenait pas immédiatement, ce feu de broussaille économique risquait de se transformer en incendie capable de consumer l'économie américaine et sa domination sur le commerce mondial.

D'OU VIENT CET AVANTAGE DU DOLLAR ?

Imaginez : vous êtes très endetté, mais tous les jours vous faîtes des chèques en dollars que vous ne possédez pas : une nouvelle voiture de luxe, la location d'une maison au bord de la mer, un voyage de rêve. Vos chèques ne devraient avoir aucune valeur, mais ils vous permettent d'acheter, parce que les chèques que vous faîtes n'arriveront jamais à la banque ! Vous avez l'assurance de ceux qui possèdent ce que tout le monde veut (appelez ça pétrole ou gaz), qu'ils accepteront uniquement vos chèques en paiement. Cela veut dire que tout le monde doit accumuler vos chèques pour pouvoir acheter du pétrole ou du gaz. Puisqu'on doit entasser vos chèques, on s'en sert aussi pour acheter autre chose. Vous faîtes un chèque pour acheter une télé, le marchand de télé l'échangera contre du pétrole, le vendeur de pétrole s'en servira pour acheter des fruits et légumes, le marchand de légumes pour acheter du pain, le boulanger pour acheter de la farine, et le chèque circule, encore et encore, mais ne revient jamais à la banque. Dans vos comptes, vous avez une dette, mais tant que vos chèques n'atteignent pas la banque, vous n'avez pas à payer. En fait, vous avez eu une télé gratuite. Voilà la situation dont les USA ont profité pendant trente ans : ils ont fait un tour gratuit de commerce international pendant tout ce temps. Ils ont reçu une subvention énorme du monde entier. Au fur et à mesure que la dette augmentait, les USA ont imprimé des billets (fait des chèques), pour continuer à faire du commerce. Pas étonnant que ce soit une " centrale " économique ! Et puis, un beau jour, un vendeur de pétrole dit qu'il va accepter les chèques de quelqu'un d'autre : et quelques uns pensent que ce pourrait être une bonne idée. Si cela se répand, les gens vont arrêter d'accumuler vos chèques, qui devront revenir très vite à la banque, et cela va commencer à sentir mauvais ! Mais vous êtes puissant, dur et très agressif. Vous n'avez pas peur du gars qui peut faire des chèques - il est puissant, lui aussi - mais, en trouvant une excuse " légitime ", vous pouvez écraser le vendeur de pétrole, lui faire peur et le forcer ainsi que ses collègues, à la soumission. Et voilà en un mot, ce que les USA sont en train de faire en Irak.

PRECARITE DE L'ECONOMIE AMERICAINE.

L'Amérique est impatiente d'attaquer l'Irak à cause de la vitesse à laquelle un incendie, déclenché par l'euro pourrait se répandre. Si l'Iran, le Venezuela et la Russie rejoignaient l'Irak et échangeaient de grandes quantités de pétrole en euros, l'euro atteindrait une puissance suffisante pour faire levier dans le commerce international. Les autres pays devraient alors échanger leurs dollars pour des euros. Les dollars que les US ont imprimés, les chèques qu'ils ont faits commenceraient très vite à rentrer au pays, entraînant avec eux l'illusion de leur valeur. La situation économique réelle des USA est aussi mauvaise qu'elle peut l'être : c'est le pays le plus endetté du monde. La dette s'élève à 12 000 dollars pour chacun de ses 280 millions d'hommes, de femmes et d'enfants. Cette situation est pire que celle qu'a connue l'Indonésie, il y a quelques années, et plus récemment, l'Argentine. Même si l'OPEP ne se convertissait pas massivement à l'euro ( et ça ferait un joli profit, non basé sur le pétrole pour les pays de l'OPEP ; de même que cela contribuerait à diminuer la dette que les USA ont réussi à imposer à certains d'entre eux), les problèmes des USA iraient s'intensifiant. Même si un faible volume du commerce du pétrole se faisait en euros, cela aurait deux conséquences immédiates

-Augmenter l'attractivité de l'euro auprès des membres de l'UE, ce qui les inciterait à rejoindre la zone euro : en conséquence l'euro deviendrait plus fort, ce qui pousserait les pays producteurs de pétrole à reconnaître l'euro comme valeur d'échange, et tous les autres pays comme monnaie pour tout le commerce.

-Activer le retour des dollars vers les USA alors que les banques n'ont pas de quoi les couvrir.

-Susciter la "sur-réaction" habituelle des marchés, ce qui en un rien de temps entraînerait le dollar dans une spirale à la baisse.

LA SOLUTION DES USA

La réponse américaine à la menace de l'euro était prévisible. Cette réponse, c'est la guerre. En allant faire la guerre en Irak, les USA visent quatre buts :

-Sauvegarder l'économie américaine en poussant l'Irak à revenir à la vente du pétrole en dollars, pour que le billet vert redevienne la seule monnaie d'échange.

-Envoyer un message très clair aux autres pays producteurs pour qu'ils mesurent ce qui pourrait leur arriver s'ils ne restaient pas dans le " cercle du dollar ". L'Iran a déjà reçu le message ( rappelez-vous votre étonnement, quand, en plein processus de laïcisation et de modération, l'Iran a été désigné comme " un membre de l'axe du mal " !).

-Mettre la seconde réserve mondiale de pétrole sous contrôle des USA.

-Installer un état laïc, stable là où les USA peuvent faire stationner une force énorme (peut-être avec l'aide de certains de ses alliés comme la Grande-Bretagne et l'Australie), pour dominer tout le Moyen-Orient et ses ressources vitales de pétrole. Cela permettrait aux USA d'éviter de se servir de la Turquie (versatile), Israël (politiquement impossible) et l'Arabie Saoudite, second pays visé, lieu de naissance d'Al Qaida et foyer d'anti-américanisme notoire

-Remettre sévèrement à leur place l'UE et l'euro, seul bloc commercial dont la monnaie est assez forte pour s'attaquer à la domination des USA et du dollar.

-Apporter une couverture aux USA pour une opération de renversement du gouvernement vénézuélien, démocratiquement élu, en le remplaçant par une junte amie des américains, et ainsi s'approprier le pétrole du Vénézuéla. Enfermer de nouveau le monde dans " les dollars du pétrole "consoliderait la position actuelle des USA et les rendrait inexpugnables en tant que puissance dominante, aux plans économique et militaire. Une Europe en morceaux ( et les USA font tout ce qu'ils peuvent pour faire exploser l'Europe ; ça a été facile avec l'Angleterre, mais d'autres pays d'Europe ont apporté leur soutien par leur vote à l'ONU), et l'euro subiraient un sérieux échec et pourraient mettre des décennies à s'en remettre. Il s'agit là de la lutte la plus dure des temps modernes, pour le pouvoir absolu. Il est peu probable que les USA acceptent que le massacre de quelques centaines de milliers d'Irakiens soit un obstacle à sa domination du monde. Le président Bush a promis aux américains de protéger leur niveau de vie. Voilà ce qu'il voulait dire.

JUSTIFIER LA GUERRE

Objectivement, les USA ne pouvaient pas purement et simplement envahir l'Irak, alors ils ont cherché des raisons pour rendre cette attaque légitime. Cette recherche s'est menée avec une exaspération croissante à mesure que les prétextes se cassaient la figure. D'abord, l'Irak a été une menace en raison de ses soi-disant liens avec Al-Qaida ; puis on a dit que l'Irak procurait des armes à Al Qaida; ensuite, l'Irak a été une menace croissante pour ses voisins ; puis il fallait délivrer les Irakiens du tyran Saddam Hussein ; enfin, il y a la question de se conformer aux inspections de l'ONU. Les justifications pour envahir l'Irak paraissent moins convaincantes aujourd'hui. La déclaration des US qu'ils envahiraient l'Irak de façon unilatérale sans le soutien de l'ONU, et même contre son avis, rend tout à fait absurde leur proclamation d'agir pour le bien et l'équilibre du monde entier. Les inspecteurs de l'ONU n'ont trouvé que de minimes infractions aux limitations prescrites par l'ONU sur les armes - la dernière étant une portée excédant de 20% celle autorisée pour des missiles de technique rudimentaire. Mais on n'a trouvé aucun signe des prétendues armes de destruction massive (ADM) dont les US étaient sûrs de l'existence et qu'il fallait absolument trouver. Colin Powell cita un village du nord de l'Irak comme une menace certaine. Il admit plus tard que ce n'était pas le bon village. Newsweek (24/2) rapporte que les conseillers de Bush claironnent que le transfuge Irakien, le Lt. Gen. Hussein Kamel, leur a confié en 1995 que l'Irak avait fabriqué des tonnes de gaz innervant et d'anthrax (la présentation de Colin Powell devant l'ONU le 5 février en est un exemple). Ces conseillers oublient de mentionner que Kamel leur a aussi affirmé que ces stocks d'armes avaient été détruits. Une partie des preuves américaines et notamment celles des services Britanniques s'est révélée provenir de la thèse de maîtrise d'un étudiant. La préoccupation exprimée par l'Amérique concernant les droits humains du peuple Irakien et le manque de démocratie dans le pays n'est tout simplement pas dans la ligne des interventions américaines dans les autres pays, ni au cours de l'histoire ni dans les actions actuelles. Le Guatemala, le Congo, le Chili et le Nicaragua sont les nombreux exemples où l'intervention des USA a mis à bas des gouvernements légitimes et élus démocratiquement, pour les remplacer par la guerre, le chaos, la faim, la pauvreté, la corruption, la dictature, la torture, les enlèvements et les meurtres, dans le seul but de préserver leurs propres intérêts économiques. Le plus récent exemple, l'Afghanistan, n'est pas très brillant ; en fait on a réinstallé au pouvoir un groupe de " seigneurs de la guerre " criminels, que l'Amérique avait installés auparavant, puis déposés en faveur des Talibans, aujourd'hui détestés. Saddam Hussein était tout aussi répressif, corrompu, et criminel il y a 15 ans quand il utilisait des armes chimiques, fournies par les USA, contre les Kurdes. L'actuel Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, si véhément contre l'Irak aujourd'hui, avait la charge d'éviter alors une condamnation de l'Irak et de blâmer l'Iran. A cette époque, bien sûr, les USA pensaient que Saddam Hussein était " leur homme ", et ils l'utilisaient contre la menace que représentait le fondamentalisme islamique de l'Iran. Aujourd'hui encore, comme l'a noté l'écrivain indépendant Robert Fisk, les manœuvres des USA pour acheter le vote à l'ONU de l'Algérie, incluent des promesses de fournitures d'armes aux militaires Algériens, lesquels ont un bilan de 10 ans de répression, torture, enlèvements et meurtres qui pourrait rendre jaloux Saddam Hussein lui même. On estime que 200.000 personnes ont été tuées et d'innombrables autres estropiées, au cours de ces massacres monstrueux. Quel sera le prix a payer par les Irakiens pour les considérations humanitaires des USA ? Les Français aussi courtisent l'Algérie, leur ancien département d'Afrique du nord, pour tout ce qu'elle représente, mais au moins ils ne prétendent pas être guidés par des motifs humanitaires. L'Indonésie est également un pays qui a un vote et une influence en tant que plus grande nation musulmane au monde. Son armée, répressive et criminelle, est en train de se renforcer grâce à la soi disant campagne anti-terroriste des USA, dont elle reçoit un soutien officiel et des aides discrètes, notamment celles des services de renseignement.

ET LE VENEZUELA

Pendant que l'attention du monde est focalisée sur l'Irak, l'Amérique soutient, à la fois ouvertement et secrètement, la tentative de coup d'état des riches du Venezuela, qui avaient pris le pouvoir brièvement en avril 2002 avant d'être forcés à reculer devant le soutien massif des pauvres pour le président Chavez, démocratiquement élu. Les leaders du coup d'état continuent à utiliser leur contrôle des médias et de l'industrie, ainsi que l'oreille du Gouvernement Américain et de ses amis du pétrole, pour déstabiliser et ruiner le pays. Les ressources pétrolières, propriété de l'état du Venezuela, seraient une aubaine pour les compagnies américaines et constitueraient une réserve de pétrole presque à domicile. De nombreux auteurs ont relevé la contradiction entre le désir affiché d'établir la démocratie en Irak, et parallèlement, le travail de sape contre le gouvernement du Venezuela, pourtant démocratiquement élu. L'Amérique est allée jusqu'à se précipiter de reconnaître le coup d'état d'avril 2002, et plus récemment, le Président Bush a demandé des élections anticipées en ignorant le fait que le Président Chavez avait gagné trois élections et deux référendums, et que de toutes façons, ces élections anticipées seraient inconstitutionnelles. Un des éléments du travail de sape des USA contre le Venezuela, s'est concrétisé par le " lock out " établi par les transnationales américaines en soutien à la grève nationale. Imaginez-les agissant ainsi aux USA ! Il est clair qu'une opération souterraine est en cours pour renverser le gouvernement légitime du Venezuela. José Nayardi, député uruguayen, a rendu la chose publique en révélant que l'administration Bush avait demandé à l'Uruguay de soutenir les cadres supérieurs et les leaders syndicaux dans leur action contre l'administration de Chavez. Ce procédé, a-t-il noté, rappelait de manière choquante l'intervention de la CIA au Chili en 1973, quand le général Pinochet a fait son coup d'état militaire pour renverser dans un bain de sang, le gouvernement du Président Allende démocratiquement élu. Le président Chavez se maintient à grand peine au pouvoir, mais face à la puissance conjuguée des USA et de l'opposition, combien de temps peut-il tenir ?

LE COUT DE LA GUERRE

Certains disent que l'invasion de l'Irak coûterait tellement de milliards de dollars, que les bénéfices attendus sur le pétrole ne pourraient jamais justifier une telle action. Mais quand cette invasion se place dans le contexte de la protection de l'économie américaine tout entière, tant aujourd'hui que dans l'avenir, cet argument tombe. Si on va plus loin, il y a trois autres facteurs vitaux : Premièrement : l'Amérique va demander aux autres de l'aider à payer car elle protège leurs intérêts. Le Japon et l'Arabie Saoudite ont apporté des contributions substantielles lors de la guerre du golfe, en 1991. Deuxièmement : en fait , la guerre coûtera très peu aux USA, en tout cas pas beaucoup plus que les dépenses de fonctionnement normales. Cette guerre est déjà payée ! Toutes les munitions et l'équipement sont déjà achetés et payés. Les USA auraient à peine à dépenser un centime en équipement lourd pour engager cette guerre : la dépense viendra plus tard, quand les munitions et l'équipement devront être remplacés, après la guerre. Mais les munitions et les équipements sont de toutes façons toujours remplacés : les contrats sont déjà signés. Quelques contrats seront simplement prolongés, d'autres seront revus à la hausse, mais étalé sur plusieurs années, le coût ne sera pas excessif. Après tout quel coût supplémentaire est induit par une armée en guerre, en comparaison avec l'entretien d'une armée présente partout dans le monde et qui effectue des manœuvres en permanence ? Certes, ce coût supplémentaire existe mais représente une somme relativement modeste. Troisièmement : un montant important de ce surcoût est constitué par les dollars qui circulent en dehors de l'Amérique - le moindre n'étant pas l'achat de fuel. Devinez comment l'Amérique va procéder ? Elle va actionner la planche à billets pour alimenter la machine de guerre. Il s'agit du même processus que lorsque l'industrie américaine achète des équipements, des composants et des matières premières avec des dollars qui vont à l'étranger et exploitent ainsi l'avantage commercial américain. Le coût de la guerre est loin d'être aussi important qu'on pourrait le penser. C'est le coût de ne pas faire la guerre qui serait catastrophique pour les USA, à moins de trouver un autre moyen de protéger la domination du billet vert dans le monde.

LES DEUX ALLIES ACTIFS DE L'AMERIQUE

Pourquoi l'Australie et le Grande-Bretagne soutiennent-elles l'Amérique dans cette expédition ? Bien évidemment, l'Australie a des réserves importantes en dollars US : elle fait du commerce majoritairement en dollars et avec les USA. Une chute du dollar US réduirait peut-être la Dette de l'Australie, mais n'aurait aucun effet sur la valeur du dollar australien par rapport aux autres monnaies. Le premier ministre, John Howard a longtemps caressé le rêve d'un accord commercial avec les USA, qui permettrait à l'Australie de monter dans le train de la position dominante du commerce mondial acquise par le dollar US en tant que moyen d'échange principal. Il en irait autrement si l'euro prenait une part significative dans le commerce du pétrole. La Grande Bretagne n'a pas encore adopté l'euro. Si les USA s'emparent de l'Irak et bloquent la progression de l'euro dans le commerce du pétrole, Tony Blair aura fait un pied de nez à ses partenaires français et allemand, et obtenu une marge de manœuvre, peut-être pour plusieurs années. La Grande-Bretagne serait alors en position d'exiger un accord plus avantageux pour entrer dans la zone euro , dans la mesure ou l'euro n'offrirait pas les gains importants que lui garantirait une position dominante dans le commerce mondial du pétrole . Cela pourrait même être l'occasion de quitter l'Europe et de s'unir à l'Amérique contre l'Europe continentale. Au contraire, si les USA n'arrivent pas à maintenir le monopole du dollar sur le commerce du pétrole, l'euro deviendra de plus en plus fort et la Grande Bretagne risque d'être réduite à supplier pour qu'on l'admette dans le " club ".

L'OPPOSITION

Il y a plusieurs raisons évidentes pour s'opposer au plan américain : l'Amérique est déjà la nation la plus puissante et elle domine la monde du commerce avec le dollar. Si elle obtenait le contrôle du pétrole irakien et une base permanente pour ses forces armées au Moyen Orient, non seulement cela ajouterait à sa puissance, mais cela la démultiplierait. Les pays producteurs de pétrole, surtout les pays arabes, voient cela gros comme une maison, et tremblent dans leurs bottes. La France et l'Allemagne sont les leaders de l'UE et ont une vision d'une Europe unie et renaissante qui prendrait la place qui lui revient grâce à une monnaie reconnue pour le commerce mondial et qui lui donnerait un avantage équivalent à celui des USA. Ce sont ces deux pays qui sont à l'origine de l'échange du pétrole en euros, avec l'Irak. La Russie est dans un marasme économique profond : elle sait que cela va encore empirer le jour ou les USA , grâce à leur main mise sur l' Afghanistan, exploiteront le pipeline qui traversera le pays depuis les champs de pétrole du Sud de la Caspienne. Actuellement, ce pétrole est dirigé vers le nord, grâce à un pipeline contrôlé par la Russie. La Russie augmente actuellement sa production de pétrole, dans l'espoir d'en vendre une partie en euros, et l'autre aux USA. Elle a déjà pas mal de problèmes par le fait que le commerce du pétrole se fait en dollars : si les USA contrôlent le pétrole irakien, cela entraînera une distorsion du marché, au grand désavantage de la Russie. De plus, la Russie a actuellement des intérêts dans le pétrole irakien : elle pourrait perdre ces avantages en cas de victoire des américains. Déjà sur les genoux, la Russie pourrait être ruinée avant même qu'un seul kilomètre du pipeline d'Afghanistan ne soit posé.

UNE AUTRE SOLUTION ?

Ce scénario met en évidence la gravité de la situation de l'Amérique et explique cette volonté forcenée de faire la guerre. Il montre également que d'autres solutions que la guerre sont possibles. L'Amérique peut-elle accepter de négocier avec l'Europe pour le partage du " gâteau mondial " ? C'est peu probable, mais il est possible que l'Europe oblige les USA à courber la tête et à envisager une telle solution. C'est le temps qui le dira. Que se passerait-il si l'Europe adoptait la posture d'homme d'État, soucieux de l'humanitaire et du long terme et qu'elle se retirait en laissant le pétrole aux américains, avec de solides garanties pour le peuple irakien et la démocratie au Venezuela ? L'Europe pourrait alors se trouver dans l'obligation d'adopter une approche plus intelligente : accélérer le développement des énergies alternatives pour réduire la dépendance vis à vis du pétrole, produire des biens négociables en euros pour modifier l'équilibre du commerce mondial à son avantage. Ce serait là une issue avantageuse pour tous.

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Références et informations supplémentaires :

http://www.ratical.org/ratville/CAH/RriraqWar.html

http://www.indymedia.org

http://www.washingtonpost.com

http://www.atimes.com (Asia Time on line)

http://www.feasta.org/energy.html


1 In Courrier International du 06/02/2003, Numéro 640. THE OBSERVER (extraits).

2 Revue UNDERCOVER n°5, janvier 2003

3 LE MONDE | 17.03.03 | 14h37. Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand Sauvagnargues © Paulo Coelho